COP22 : le bilan de la mobilisation significative de la société civile.

COP22 : le bilan de la mobilisation significative de la société civile.

 

 Les journalistes africain au Maroc
Les journalistes africain au Maroc

Bangui 20 décembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA

Un mois après la clôture de la 22e Conférence des Parties (COP22) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le pôle Société civile du Comité de pilotage de la COP22, conduit par Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) du Maroc, dresse son bilan.

Le président de CNDH souligne qu’en mobilisant en amont de la COP22 la société civile et les acteurs non étatiques nationaux et internationaux, le pôle Société civile a permis un engagement très significatif de ces parties prenantes pour la lutte contre les changements climatiques. Un programme riche en rencontres, débats, activités, conférences et événements parallèles a démontré l’implication des organisations de la société civile et des acteurs non étatiques pour une action climatique efficace et urgente.

Une mobilisation en amont de la COP22 et qui se poursuit au-delà de la COP22

Afin de préparer la participation des acteurs de la société civile à la COP22, le pôle Société civile a accompagné l’organisation de la Med COP Climat et de 6 rencontres régionales au Maroc. Cette dimension régionale continue puisque d’autres rencontres seront organisées dans les autres régions du Royaume. D’après Driss El Yazami, la présidence marocaine de la COP22 a fait de la mobilisation des organisations de la société civile une priorité. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire des COP, a-t-il informé, une rencontre aura lieu début 2017 entre la présidence marocaine et la société civile. Les 9 constituantes seront ainsi réunies pour faire le bilan de la COP22 et étudier les différentes facettes de la collaboration avec le Maroc tout au long de sa présidence.

« La COP22 a montré une mobilisation remarquable de la société civile marocaine, africaine et internationale qu’il s’agit maintenant de prolonger. Il s’agit de capitaliser et de prolonger cet acquis. La COP22 a marqué un tournant dans la mobilisation des acteurs non-étatiques», déclare Driss El Yazami.

La mobilisation de la société civile en chiffres

Situé dans la Zone Verte du site de Bab-Ighli qui a accueilli la COP22 du 7 au 18 novembre derniers, l’espace société civile et autres acteurs non étatiques, d’une superficie de 10 000m2, a connu la participation de plus de 300 exposants répartis sur 152 espaces, d’après Le président de CNDH. Il poursuit que 680 activités, débats et conférences ont été organisées durant la COP22. Au total, 60 nationalités ont été représentées. Intéressées par les initiatives et les actions de la société civile, 24 000 personnes en moyenne par jour, avec un pic de 27 000 le 15 novembre, ont visité cet espace, à croire le président de CNDH.

Conscients de l’importance des actions menées par la société civile dans la lutte contre les changements climatiques et considérant que les objectifs de l’Accord de Paris ne pourront être réalisés sans un renforcement de la collaboration entre les acteurs étatiques et non-étatiques, des personnalités de haut niveau, comme Son Altesse Royale Lalla Hasnaa, le président de la COP22, M. Salaheddine Mezouar, le président français François Hollande et le président des Comores, Azali Assoumani, les maires de Paris et Bruxelles, Mme Anne Hidalgo et M. Yvan Mayeur, entre autres, ont visité la Zone verte.

Par ailleurs, le président de CNDH a souligné que la présence des acteurs de la société civile à la COP22 s’est aussi observée au-delà du site de Bab-Ighli notamment à travers la grande marche de l’action climatique dans la ville de Marrakech qui a vu la participation, le 13 décembre, de plus de 7 500 personnes.

Dix faits marquants de la société civile pendant la cop22 :

1- Mobilisation des universités marocaines avec une rencontre de 160 présidents des universités du monde et 30 chanceliers d’Académies d’Afrique qui ont adopté une déclaration commune ;

2- COY12 : plus de 2000 participants de plus de 30 pays ;

3- Une COP culturelle, avec une dizaine d’expositions (arts plastiques, photos, deux grands concerts, deux concours de films courts réalisés par des enfants et des jeunes en partenariat avec l’UNICEF et l’ambassade de France au Maroc) ;

4- Une grande rencontre syndicale, en présence de 40 syndicats d’Afrique et la secrétaire générale de Confédération Syndicale Internationale ;

5- La 2ème édition du Sommet des Élus Locaux et Régionaux pour le Climat, qui a rassemblé plus de 1100 participants dont 114 pays représentés par plus de 780 élus locaux et régionaux. Le continent africain a été mis à l’honneur avec des élus locaux et régionaux de 50 pays, et 11 États insulaires. Avec une feuille de route sur le financement climatique des territoires ;

6- Rencontre des présidents des régions de la méditerranée, en vue de la 3ème Medcop-Climat qui se tiendra en Sicile en juillet 2017 ;

7- Rencontre internationale de 37 institutions nationales des droits de l’Homme (INDH), sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris et des Objectifs de Développement Durable ;

8- Séminaire international des parlementaires, organisé par le Parlement marocaine et l’Union Interparlementaire ;

9- Présence marquante de toutes les agences des Nations Unies sur les deux zones du village de la COP ;

10- Plus de 500 activités autogérées organisées à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech par la Coalition marocaine pour la justice climatique (CMJC) et des coalitions internationales.