Conflit autour du Centre Culturel Missy Momo : Que veut Monsieur Séverin Hervé Lidamo, DG de l’ONASPORT ?

Conflit autour du Centre Culturel Missy Momo : Que veut Monsieur Séverin Hervé Lidamo, DG de l’ONASPORT ?

 

directeur général de l'ONASPORT , Lidamon
directeur général de l’ONASPORT , Lidamon. Photo CNC

 

 

Bangui, 05 février 2024 (CNC) – Le Centre culturel Missy Momo est le théâtre d’un conflit complexe en République Centrafricaine, mettant en lumière les tensions entre les aspirations communautaires et les décisions individuelles d’un homme crapuleux. Récemment menacé par la volonté de destruction par le sieur Séverin Hervé Lidamo, directeur général de l’ONASPORT, ce centre, symbole de l’engagement culturel et de la promotion de la culture centrafricaine, suscite des interrogations sur les motivations derrière cette action. 

  

Centre culturel Missy Momo : Un pilier culturel contesté. 

  

Le Centre Culturel Missy Momo, affilié à l’association Initiative pour le Développement Educatif et Socioculturel (IDESC), est un symbole de l’engagement communautaire et de la valorisation de la culture en République centrafricaine. Attribué par le gouvernement pour ses activités de formation gratuite des jeunes et des femmes, ainsi que pour la promotion de la culture centrafricaine, Missy Momo est devenu l’un des plus grands centres culturels du pays, offrant un soutien précieux aux artistes locaux et un espace d’éducation et de divertissement pour la communauté. 

  

Autrefois un terrain accidenté et délabré, un lieu de depot des ordures de toutes sortes, le Centre Culturel Missy Momo a subi une transformation majeure nécessitant des investissements considérables. Des millions de francs CFA ont été dépensés pour l’aménagement du centre, qui comprend désormais une salle de théâtre et un podium de plus de 9 mètres, répondant ainsi aux normes d’un centre culturel moderne vu ailleurs. 

  

Malheureusement, l’arrivée du directeur général de l’ONASPORT, Hervé Lidamon, a entraîné une controverse majeure. Lidamon a exprimé son intention de détruire le bâtiment du Centre Culturel Missy Momo et d’annuler le contrat le liant à l’ONASPORT, sans tenir compte des investissements réalisés par l’association IDESC. Cette décision a suscité des contestations et des débats au sein de la jeunesse centrafricaine. 

  

Suite à une demande adressée au Chef de l’État et transmise au ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, l’association a finalement pu signer un nouveau contrat avec le gouvernement, garantissant ainsi l’exploitation de l’espace Missy Momo pour les activités culturelles et artistiques. 

  

Cependant, la justification de la destruction du Centre Culturel Missy Momo par Lidamon, cachée au vrai fond de son cœur, reste floue. Bien que situé à l’extérieur du stade de 20 000 places, le centre est devenu l’objet d’une controverse sans précédent. Cette décision soulève des interrogations sur les motivations réelles derrière la destruction proposée et sur la légitimité des actions entreprises par les autorités. 

  

Le contrat de Missi Momo contesté : Une analyse de l’interview de Hervé Lidamo. 

  

Dans une interview exclusive accordée à Radio Lengo-Songo, le directeur général de l’ONASPORT, Hervé Sévérin-Lidamo, a exprimé sa volonté de procéder à la réhabilitation du stade et de libérer les espaces occupés illégalement, notamment le Centre Culturel Missy Momo. Lidamo a affirmé que ces espaces, pourtant octroyés par l’État pour des activités sportives, ont été accaparés de manière anarchique par certains individus. 

  

Au cœur de son argumentation, Lidamo a déclaré que le Conseil des ministres avait autorisé la nécessité de dégager ces espaces, mais sans préciser quel ministre ou quelle autorité spécifique avait donné cette directive. Cette allégation soulève des questions quant à la légitimité de l’ordre donné, surtout étant donné que Lidamo lui-même n’est pas un membre du gouvernement ni un décideur au sein du Conseil des ministres. 

  

De plus, Lidamo a révélé que ses prédécesseurs avaient accordé des contrats à certains occupants, dont Missy Momo, pour occuper ces espaces. Cependant, il a souligné la nécessité de résilier ces contrats, insistant sur le fait que les occupants illégaux doivent partir afin de permettre la réhabilitation du stade. Cette position soulève des questions sur la légalité et la légitimité de la démarche entreprise par Lidamon, surtout en l’absence d’une résolution claire et transparente avec les parties concernées. 

  

Il est également important de noter que le Centre Culturel Missy Momo est entouré de plusieurs bâtiments, dont certains ont été construits par des entreprises ou des individus, comme les bâtiments érigés par des Libanais. La question se pose donc : pourquoi ces autres occupants n’ont-ils pas été ciblés pour évacuation, alors qu’ils ont également obtenu des accords pour construire leurs installations ? Cette disparité dans le traitement des occupants soulève des préoccupations quant à l’équité et à la cohérence des actions de l’ONASPORT vis-à-vis du Centre Culturel Missy Momo. 

  

Dans l’ensemble, l’interview de Hervé Lidamo révèle un manque de clarté et de transparence quant aux fondements juridiques et administratifs de la décision de déloger le Centre Culturel Missy Momo. Les ambiguïtés entourant l’autorité décisionnelle et les procédures légales soulignent la nécessité d’une analyse critique et approfondie de cette affaire pour assurer la protection des droits culturels et légaux de toutes les parties impliquées. 

  

Le conflit autour du Centre Culturel Missy Momo met en lumière les tensions entre les aspirations communautaires et les décisions individuelles en République centrafricaine. Le désir personnel de Monsieur Séverin Hervé Lidamo, directeur général de l’ONASPORT, de détruire le Centre Culturel Missy Momo a suscité des réactions passionnées au sein de la société centrafricaine. 

  

Cette initiative individuelle a mis en lumière les défis auxquels sont confrontées les initiatives communautaires face aux intérêts personnels. Malgré les obstacles, l’association IDESC a réussi à obtenir un nouveau contrat avec le gouvernement, préservant ainsi l’avenir du Centre Culturel Missy Momo en tant qu’espace dédié à la culture et à l’éducation. 

  

En définitive, le conflit autour du Centre Culturel Missy Momo souligne l’importance de reconnaître et de soutenir les initiatives communautaires dans la promotion de la culture et du développement social en République centrafricaine. En préservant des lieux comme le Centre Culturel Missy Momo, la République centrafricaine peut renforcer son identité culturelle et son tissu social. 

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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