Centrafrique : Rêve et espoir pour un lendemain meilleur des réfugiés en terre centrafricaine

Publié le 15 juin 2016 , 4:30
Mis à jour le: 15 juin 2016 4:30 pm

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Centrafrique : Rêve et espoir pour un lendemain meilleur des réfugiés

en terre centrafricaine

 

Bangui, le 16 juin 2016. 22 h 03

 

Par: Doctar Ngaba.

En prélude à la journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juin de chaque année, la Commission National pour les réfugiés (CNR), a organisé, le 15 juin 2016 à son siège à Bangui, une journée porte ouverte. Cette journée est placée sous le thème « rêve et espoir pour un lendemain meilleur » pour l’année 2016.
Cette journée porte ouverte qui est une première dans l’histoire de la CNR, en prélude à la journée mondiale des réfugiés, est axée sur plusieurs activités organisées au siège de CNR à Bangui. Elle a permis aux officiels et publiques de s’imprégner de la mission, les objectifs, le fonctionnement, l’organisation, les défis à relever et les actions que mène la Commission National pour les réfugiés sur le territoire centrafricain.
Des animations, dispatching des affiches, dépliants et prospectus, des réponses aux questions des visiteurs et des visites des locaux ont été organisés pour la circonstance. L’occasion pour le CNR de présenter ses grandes activités et les défis à relever au près des réfugiés sur le territoire centrafricain. Selon son Secrétaire Général, le CNR a œuvré aux cotés des réfugiés Congolais de la RD, et des Sud-soudanais fuyant les conflits dans leur pays pour se retrouver sur le territoire centrafricain.
«En termes de chiffres, notons que la CNR a sous ses bras 18.000 personnes de diverses nationalités dont 1848 réfugiés et 365 demandeurs d’asile à Bangui, 1801 réfugiés Soudanais à Pladama-Ouaka à Bambari, 2.656 réfugiés congolais (RDC) à Zemio, 10454 Sud-soudanais à Bambouti sans oublier 300 réfugiés congolais de Molangué qui attendent impatiemment des mesures d’accompagnement après avoir opté pour l’intégration locale », a souligné Valérie Yamandé Oungouyo, Secrétaire Général de CNR.
La CNR a pour mission entre autres d’assurer la protection et d’apporter une assistance aux réfugiés et aux demandeurs d’asile, de proposer au gouvernement et au HCR les mesures appropriées en cas d’afflux des réfugiés en Centrafrique, et de sensibiliser l’opinion publique tant nationale qu’internationale que les questions liées aux réfugiés et aux demandeurs d’asile en RCA.
La Commission intervient sur deux volets. Sur le volet protection, la CNR fait la documentation, l’intervention pour la relaxe des réfugiés détenus arbitraire, les visites de terrain, le monitoring, le plaidoyer, le lobbying, les provisions des registres aux structures d’état-civil. Quant au volet assistance, la Commission appui les écoles, forme et rémunère les enseignants dans les écoles des refugiés sur les camps de Pladam-Ouaka et de Zemio.
Aujourd’hui, la CNR fait face à de nombreux défis pour mener à bien sa mission. Au regard de ces défis, la CNR sollicite l’aide du gouvernement et des partenaires. « L’afflux massif d’environ 10.000 réfugiés Sud-soudanais à Bambouti (RCA), la mise en œuvre des solutions globales à la clause de cession du statut des réfugiés rwandais, l’établissement et la mise en circulation du passeport biométrique des réfugiés, le rapatriement des réfugiés de Molangué, constituent des nouveaux défis auxquels fait face la CNR » a fait savoir Valérie Yamandé Oungouyo.
Pour le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’administration, Jean Serge Bokassa présent à cette porte ouverte, souligne les charges de la République Centrafricaine dans l’assistance à ces réfugiés dans le pays. Car pour lui, la RCA a été toujours une terre d’hospitalité pour les diverses nationalités. «Je tiens donc à féliciter et à encourager la CNR qui déploie beaucoup d’efforts dans les tâches dont elle est à la charge. La RCA est considéré comme étant une terre hospitalière depuis fort longtemps. Cela tient justement du fait que nous avons au cours de l’histoire, appuyer beaucoup de réfugiés sur notre territoire. Et nous avons aussi des compatriotes réfugiés à l’étranger. Donc cela nous interpelle à jeter un regard particulier sur tout ce qui peut nous échapper car il s’agit de la dignité humaine», a martelé Jean Serge Bokassa.
La Commission Nationale pour les Réfugiés, CNR en sigle, est créée le 14 juin 1983 et a pour partenaire le gouvernement centrafricain et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).

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