Centrafrique : les employés de la société SOGEA-SATOM en grève. 

Publié le 20 juin 2019 , 7:30
Mis à jour le: 20 juin 2019 7:30 pm
Les employés de SOGEA-SATOM en grève le 20 juin 2019 à Bouar. Crédit photo : Gervais Lenga / CNC

 

Bouar (République centrafricaine) – Jeudi 20 juin 2019, les travailleurs de la société des travaux publics SOGEA-SATOM sont entrés en grève illimitée pour dénoncer les conditions de leur travail qu’ils jugent précaires.

 

Quelques dizaines des employés de la société française des travaux publics SOGEA-SATOM sont en grève générale illimitée depuis ce jeudi 20 juin à Bouar. Au cœur du litige, leur rémunération qu’ils jugent totalement discriminatoire vis-à-vis de leurs collègues expatriés de la sous-région.

 

À en croire à leurs propos, la mafia n’en continue pas moins ses pratiques douteuses au sein de leur Société SOGEA-SATOM. Et ce, au vu et su de tout le monde, à l’exemple d’un sujet congolais, soi-disant consultant, qui était venu au départ pour leur formation, se retrouve contre toute attente au cœur du système de recrutement de SOGEA-SATOM à Bouar. Et ce n’est qu’un début.

Pour mettre en pratique son plan minutieusement préparé, l’homme commence à se moquer du niveau de connaissances pratiques des employés centrafricains de ladite société. Au final, il propose à SOGEA-SATOM de recruter des sujets congolais mieux formés, dit-il, à la place de certains employés centrafricains qu’ils jugent moins efficaces.

Ainsi, plusieurs Congolais sont recrutés depuis quelques mois par SOGEA-SATOM avec une rémunération plus élevée comparativement à leurs collègues centrafricains.

 

D’après les grévistes, même les soudeurs, les conducteurs des engins lourds… sont dorénavant des Congolais. Et c’est insupportable de voir à quel point ce pays n’appartient plus aux Centrafricains.

« J’ai l’impression que nous sommes comme des poussins sans protection de leur mère. À chaque fois si nous voulons parler de notre rémunération, nos dirigeants disent que c’est notre gouvernement qui exige à ce qu’on nous paye ainsi. Où allons-nous dans ce pays? », exclame un employé gréviste.

 

Pour le collectif, pas question, tous les Congolais doivent quitter Bouar avant qu’ils reprennent le travail. Il n’est plus question de négocier sur ce point.

 

Affaire à suivre…

 

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