Centrafrique : l’embuscade de Baoro révèle une tragédie inquiétante et des assaillants mystérieux

Publié le 7 novembre 2023 , 7:10
Mis à jour le: 7 novembre 2023 6:42 pm

L’embuscade de Baoro révèle une tragédie inquiétante et des assaillants mystérieux

 

 

 

Capitaine Oubangué de la gendarmerie nationale, tué dans une embuscade près de la ville de Baoro, mardi 7 novembre 2023
Capitaine Oubangué de la gendarmerie nationale, tué dans une embuscade près de la ville de Baoro, mardi 7 novembre 2023

 

Bangui, 08 novembre 2023 (CNC) – Une scène d’horreur a secoué la localité de Baoro en République centrafricaine hier, un mardi tragique où un capitaine de la gendarmerie et son garde du corps, venant de Berberati pour se rendre à Bangui, ont été pris en embuscade à proximité de la ville de Baoro par des individus armés de manière automatique. Le bilan initial de deux gendarmes tués s’est rapidement révélé insuffisant, puisque la femme du capitaine, précédemment blessée, a finalement succombé à ses blessures. De plus, plusieurs personnes ont été blessées lors de cette attaque brutale.

 

D’après les informations disponibles, le capitaine en question répondait au nom de Oubangué et exerçait récemment les fonctions de commandant de compagnie de la gendarmerie à Berberati, avant d’être relevé de ses responsabilités. Après sa passation de service, lui et sa famille, accompagnés de son garde du corps et de son chauffeur, ont entrepris de quitter Berberati pour rejoindre la capitale, Bangui. Malheureusement, à leur arrivée près de Baoro, dans le village de Kpate, ils ont été pris pour cible par un groupe d’assaillants. Ces derniers semblaient être parfaitement informés de l’arrivée du véhicule du capitaine et ont ouvert le feu sans préavis, causant la mort de presque tous les occupants du véhicule.

 

Le gendarme connu sous le nom de Vickitoro, aide camp du capitaine Ouabangué, assassinés tous les deux entre Carnot et Baoro
Le gendarme connu sous le nom de Vickitoro, aide camp du capitaine Ouabangué, assassinés tous les deux entre Carnot et Baoro

 

Au départ, le bilan annoncé faisait état de deux victimes, mais au fil du temps, les informations ont révélé la tragédie complète. L’épouse du capitaine, blessée lors de l’attaque, a fini par décéder, tout comme leur enfant, également présent dans le véhicule. Ainsi, le bilan total de cette embuscade atroce s’élève à quatre victimes, évoquant incontestablement un véritable massacre.

 

Cependant, la question qui demeure sans réponse est de savoir qui est derrière cet acte criminel ? Il est clair que cet événement n’est pas le fruit du hasard, mais plutôt le résultat d’une planification minutieuse, exécutée par un ou plusieurs commanditaires. Le problème réside dans le fait que le système judiciaire en République centrafricaine fait défaut. Si la justice prévalait, les coupables de cette tragédie seraient déjà derrière les barreaux. Cependant, l’inquiétant est que les assaillants ont mis en place une stratégie pour détourner l’attention de tous les témoins.

 

Ils ont commencé par dépouiller les humanitaires de l’ONG IDIH avant de s’attaquer au véhicule du capitaine, un acte qui suscite de nombreuses questions sur leurs motivations et leurs intentions. Pourquoi ne pas tirer sur le véhicule des humanitaires et tirer sur celui du capitaine ?

 

Il est essentiel que la République centrafricaine prenne des mesures pour élucider cette affaire choquante, traduire les coupables en justice et mettre un terme à l’impunité qui prévaut dans de nombreuses régions du pays. Cette embuscade de Baoro souligne le besoin urgent de renforcer la sécurité et de rétablir la primauté du droit pour protéger la vie de ses citoyens et restaurer la confiance dans les institutions de l’État. Jusqu’à ce que des réponses satisfaisantes soient apportées, l’incertitude planera sur les identités des assaillants et sur les raisons de cette attaque sanglante.

 

Par Gervais Lenga

 

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