Centrafrique : Le Président Faustin Archange Touadera s’apprête à déclencher jeudi le référendum constitutionnel

Publié le 29 mai 2023 , 7:55
Mis à jour le: 29 mai 2023 4:42 pm

 

Le Président Faustin Archange Touadera s’apprête à déclencher jeudi le référendum constitutionnel

 

Le Président centrafricain Faustin Archange Touadera
Le Président centrafricain Faustin Archange Touadera

 

Bangui, le lundi 29 mai 2023 (CNC) – Malgré les vives critiques de la classe politique nationale et l’opposition ferme de la majorité des centrafricains à l’égard de ce projet déstabilisateur et potentiellement crisogène, le Président Faustin Archange Touadera persiste et signe dans sa démarche et se prépare à lancer le référendum constitutionnel dès le jeudi 1er juin prochain, et ce, pour un éventuel scrutin au mois d’août 2023.

 

Ce nouveau projet constitutionnel, voulu par le Président Touadera lui-même, suscite de vives inquiétudes quant à une possible instauration d’une dictature et d’une présidence à vie pour lui, en violation formelle de la constitution du 30 mars 2016, à laquelle le Président Touadera a prêté serment en 2016 et 2021.

 

Suite à cette information divulguée discrètement, des manœuvres politiques ont déjà commencé à se mettre en place. La semaine dernière, Simplice Mathieu Sarandji, Président de l’Assemblée nationale et également premier secrétaire exécutif du parti au pouvoir, le MCU, a reçu une délégation de la Fédération du MCU de l’Europe, en préparation de la rentrée politique de leur parti. Profitant de cette occasion, il a annoncé la tenues prochaine du référendum et des élections municipales.

Quelques heures plus tard, le chef milicien Héritier Doneng, qui se fait également appeler président du prétendu “Front Républicain”, a lancé un appel, par le biais d’un communiqué de presse truffé de fautes d’orthographe, exhortant le Président de la République Faustin Archange Touadera à convoquer le référendum constitutionnel sans délai.

 

Cette initiative du Président Touadera soulève de nombreuses questions quant à ses intentions réelles et à l’impact que cela pourrait avoir sur l’avenir politique du pays. Les opposants au référendum craignent, à juste titre, ce que les partisans de ce referendum appelle, “abrogation populaire, dans les urnes, de la Constitution du 30 mars 2016 pour une autre”, visant à une concentration excessive du pouvoir entre les mains d’un seul homme. Une véritable tentative d’instauration de la dictature qui ne dit pas son nom, mettant ainsi en péril les principes démocratiques sur lesquels repose la République centrafricaine.

 

Face à cette situation, il est essentiel que le débat public soit ouvert et inclusif, permettant à toutes les parties prenantes de s’exprimer librement et de faire entendre leurs préoccupations. La décision de lancer un référendum constitutionnel, qui pourrait potentiellement remodeler le paysage politique de la Centrafrique, ne peut être prise à la légère et doit être précédée d’un dialogue national transparent et équilibré.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de Publications

Corbeaunews Centrafrique

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