Centrafrique : la ville de Berberati après la crise militaro-politique.

Publié le 19 décembre 2016 , 6:59
Mis à jour le: 19 décembre 2016 7:04 pm

Centrafrique : la ville de Berberati après la crise militaro-politique.

 

 Les autorités deux la ville de Berberati en Centrafrique. Copyright2016CNCEricNgaba.
Les autorités deux la ville de Berberati en Centrafrique. Copyright2016CNCEricNgaba.

Bangui 20 décembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA
La ville de Berberati, localité située à l’ouest de Centrafrique dans la région de Mamberé Kadéî, a renoué avec son ambiance de la ville flamboyante. Les activités administratives, commerciales ont résolument repris sur fond de stabilité grâce au travail remarquable des forces de sécurité intérieure et de bataillon congolais de la Minusca dans la région. L’ambiance de la ville est marquée par le climat de la cohésion sociale entre les communautés, et la relance des activités minières comme activités principales de la population locale ont permis.
A la suite des évènements malheureux ayant fragilisé la République Centrafricaine, certaines régions du pays se relèvent depuis le retour à l’ordre constitutionnel. La ville de Berberati a retenu son souffle après les moments de trouble survenus dans le pays. L’autorité de l’Etat en place, la cohésion sociale et l’appui considérable de la Minusca ont permis le climat de stabilité dans la région. Cette stabilité détermine la ferme volonté des populations de la région de Mamberé-Kadéî à mettre fin aux violences ayant déchiré le tissu social et endeuillé plusieurs foyers.
« Je puis vous affirmer que la ville de Berberati est une ville de paix grâce à une franche collaboration entre les acteurs étatiques, les notables et la Minusca nous a fortement appuyé dans divers domaines. La Minusca nous a aidé à mettre la main sur les fauteurs de troubles car la ville de Berberati comme vous le savez dans son histoire, est une ville de non-violence mais qui a malheureusement connu un moment de violence durant la crise dans le pays. Vous voyez aujourd’hui qu’il y a la stabilité, le vivre ensemble et la reprise des activités économiques à Berberati, ce qui témoigne la ferme volonté des filles et fils de la région à enclencher le processus du développement», a témoigné Roger Bandiba, Chef de la délégation de la ville de Berberati.
Aujourd’hui, Berberati fait une exception d’où son appellation de zone verte. Elle est considérée comme un modèle des villes de paix en République centrafricaine. C’est un indice qui a convaincu le Processus de Kimberley afin de déclarer Berberati la zone conforme à l’exploitation de diamants bruts.
Les activités minières, principales activités quotidiennes de la population, vont bon train suite à la levée partielle de sanction sur le diamant centrafricain par la décision du Processus de Kimberley dont la ville de Berberati a été la première zone minière déclarée zone conforme à l’exploitation de diamant.
L’autorité de l’Etat, une réalité à Berberati
Le processus de l’extension de l’autorité de l’Etat centrafricain après la crise est un franc succès dans la préfecture de la Mamberé-Kadeî. Les acteurs étatiques sont en leur poste de travail et remplissent leur mission régalienne. Grâce à l’appui de la Minusca qui a réhabilité les bâtiments administratifs dans le cadre de ses projets à impact rapide, les autorités civiles et militaires déployées par le gouvernement rassurent la présence de l’Etat dans la région en dépit de moyens limités.

Des infrastructures administratives dont la sous-préfecture, le commissariat de police et la maison d’arrêt de Berberati en état de délabrement avancé, ont été réhabilitées et remiss jeudes aux autorités de la préfecture de la Mambéré-Kadéï. En tout, huit projets ont été réalisés notamment la réhabilitation des bâtiments de la sous-préfecture, de la mairie, du commissariat de police et de la maison d’arrêt ainsi que la construction de 30 kiosques dans les deux grands marchés de ville dont le Marché central et Marché de Poto-poto.

Par ailleurs, les projets ont permis la construction de la paillote de l’Organisation des Femmes Centrafricaines de la Mambéré-Kadei ainsi que des latrines modernes dans la mairie, le Lycée Barthelemy Boganda et les deux grands marchés de Berberati. Aujourd’hui à Berberati, la population est confrontée aux difficultés routières. Toutes les infrastructures sont en état de dégradation, ce qui ne favorise pas la libre circulation et l’acheminement des produits commerciaux dans la région.

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