CENTRAFRIQUE – « La société civile s’organise mais les autorités n’aident pas toujours », déclare un missionnaire

Publié le 1 juillet 2014 , 1:51
Mis à jour le: 1 juillet 2014 1:56 pm

Bangui – « La situation demeure encore très fragile », déclare à l’Agence Fides le P. Aurelio Gazzera, missionnaire carme, curé de Bozoum, en République Centrafricaine, dont la crise a été l’un des sujets en discussions au sommet de l’Unité Africaine, qui s’est tenu la semaine dernière à Malabo, en Guinée Equatoriale.
« Par rapport à quelques semaines en arrière, il y a eu quelques timides améliorations, mais l’insécurité de fond perdure dans un pays où, par exemple, pour aller de Bangui à Bozoum, on rencontre au moins neuf barrages dressés par les milices anti-balaka, en plus de ceux de l’armée régulière qui, en théorie, est la seule à détenir le pouvoir de contrôle », précise le missionnaire. « Les miliciens aux postes de contrôle rançonnent les pauvres malheureux qui tentent de passer. Cela crée des situations dangereuses car ces jeunes sont souvent sous l’effet de drogues, marijuana ou autre ».Le P. Aurelio, qui vient tout juste de rentrer à Bozoum après s’être rendu en Europe pour témoigner de la situations en Centrafrique , affirme qu’il a trouvé la situation sur son lieu de mission « assez bonne, surtout grâce aux efforts du comité de médiation, formé de représentants de la société civile, qui cherche à résoudre les disputes de manière pacifique ».
« Le problème, c’est que le sous-préfet qui vient de prendre ses fonctions, non seulement ne fait pas son travail, mais fait tout pour bloquer cette dynamique. Au lieu de soutenir les efforts de pacification, il les entrave. Paradoxalement, si les autorités doivent être comme ça, il vaut mieux qu’il n’y en ait pas. Il faut changer la mentalité de ce pays si nous voulons le faire sortir de la crise qui continue à le dévaster », conclut le P. Aurelio.

 

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