RCA : le diamant circule malgré l’embargo

Le Conseil mondial du diamant, CMD, se dit alarmé par le constat que les diamants centrafricains sont toujours exportés, malgré la suspension de ce pays du Processus de Kimberley.

Le CMD rassemble les industries du diamant et de la bijouterie, tandis que le Processus de Kimberley est un mécanisme mis en place pour juguler le trafic des diamants dits du sang.

La République Centrafricaine a été suspendue de Kimberley en mai 2013, en raison de la guerre civile qui déchire le pays.

Le Conseil mondial du diamant rappelle que tant que la suspension n’est pas levée, le commerce de diamants centrafricains est illicite.

Et il met en garde dans un communiqué: les contrevenants seront bannis de toutes les bourses de diamant dans le monde.

Le Conseil invite aussi les membres de l’industrie à dénoncer toute activité suspecte aux autorités en charge du Processus de Kimberley.

Pour Edward Asscher, président du Conseil Mondial, l’affaire est capitale.

Car le commerce illicite de diamants sape non seulement les efforts de la communauté internationale pour restaurer la paix mais il met aussi en danger la réputation du Processus de Kimberley et les efforts pour éradiquer le trafic de diamants de la guerre.

La levée de la suspension de l’embargo, pourtant sollicitée par Bangui, n’est pas pour demain.

Il faut pour cela qu’une mission du Processus de Kimberley se rende en Centrafrique et donne son feu vert, précise Edward Asscher.

Or, en raison de l’insécurité, une telle mission est improbable dans l’avenir proche, dit le communiqué.

La présence de diamants centrafricains dans les zones frontalières au Cameroun avait pourtant été dénoncée au début de l’année par le Processus de Kimberley.

Le ministre des mines de ce pays avait annoncé des mesures de sécurisation des sites de production, en avril.

 

BBC Afrique