Centrafrique : conflits entre éleveurs et agriculteurs reprennent dangereusement à Mann, Ndim, Bang, Ngaouandaye, avec le risque des morts
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Les cris de détresse résonnent dans les préfectures de Lim-Pendé et de l’Ouham-Pendé. Un jeune agriculteur gît dans son sang à Mann, poignardé simplement pour avoir voulu défendre sa terre. À quelques kilomètres de là, un chef de village de Bang échappe de justesse à la mort, menacé par un fusil alors qu’il tentait de sauver son champ de mil. Cette violence n’est pas un accident, c’est le quotidien d’une population prise au piège d’un conflit qui s’envenime jour après jour.
Par milliers, les troupeaux venus du Tchad, du Cameroun et du Niger foulent aux pieds l’espoir des familles de Bang, Ndim, Ngaoundaye, Bang et ailleurs dans Lim-Pendé et l’Ouham-Pendé. Les éleveurs transhumants, ignorant les règles établies, laissent leurs bêtes dévorer les récoltes qui devaient nourrir des villages entiers. À Bang, petite ville située entre les frontières du Cameroun et du Tchad, les habitants regardent, impuissants, leurs champs se transformer en pâturages sauvages.
La faim rôde déjà dans les foyers à Mann. Comment nourrir sa famille quand les récoltes sont anéanties ? Les agriculteurs, le cœur serré, contemplent leurs terres ravagées. Les Forces Armées Centrafricaines (FACA) interviennent parfois, comme lors de l’arrestation des agresseurs à Mann, mais leur action ressemble à une goutte d’eau dans un océan de désespoir.
L’année dernière, ces tensions ont arraché des vies à Mann. Aujourd’hui, la peur s’installe à nouveau. Dans chaque regard, dans chaque conversation, on sent monter la colère. Les souvenirs des violences passées hantent les esprits, tandis que de nouvelles menaces planent à l’horizon.
Les beaux discours ne suffisent plus. Sur le terrain, la réalité est brutale. Les communautés d’agriculteurs et d’éleveurs, autrefois capables de coexister, se regardent maintenant en chiens de faïence. Sans une action immédiate pour faire respecter les couloirs de transhumance et restaurer le dialogue, le pire est à craindre.
Cette terre, jadis symbole de partage entre peuples, risque de devenir le théâtre d’affrontements sanglants. Chaque lever de soleil apporte son lot de destructions, chaque coucher emporte avec lui l’espoir d’une résolution pacifique. Le temps file, et avec lui, la patience des habitants du Nord-Ouest centrafricain. L’heure n’est plus aux tergiversations, mais à l’action, avant que les dernières barrières ne cèdent sous le poids de la colère et du désespoir.
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