Centrafrique : c’est lorsque le premier ministre Sarandji somme les Douaniers à travailler pas pour remplir leurs

Publié le 24 mai 2016 , 6:20
Mis à jour le: 24 mai 2016 6:20 pm

(Corbeau News Centrafrique)

IMG_9834

Centrafrique : c’est lorsque le premier ministre Sarandji somme les Douaniers à

travailler pas pour remplir leurs poches

Bangui, (C.N.C), 25-05-2016

 

Les poches des douaniers centrafricains ne sont jamais remplies en plus de salaires qui leur sont versés par l’Etat et des taxes parallèles qu’ils inventent. Lors du grand rapport, ce 23 mai 2016 à la direction générale des douanes, le premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji appelle les douaniers à travailler résolument dans le dispositif de collecte de recette au profit du trésor de l’Etat au lieu de leurs propres intérêts car, d’après lui, chacun a un compte à rendre.
Des centaines de cadres et agents des Douanes et droits indirects ont pris part à ce grand rapport dit de travail. L’occasion pour le premier ministre Simplice Sarandji et le ministre des finances et du budget, Marie-Henry Dondra, d’exhorter, de part et d’autre, les douaniers de respecter les principes de fonction afin de faire rentrer des sous dans la caisse de l’Etat permettant de relancer l’économie du pays.
Avant de prendre la parole pour sommer les agents de ce département venus massivement à ce grand rapport, le premier ministre, en s’exprimant en langue nationale « Sango », a d’abord demandé à ce qu’on lui emmène un petit enfant à travers qui il a interpellé la conscience des fonctionnaires et agents des douanes qui doivent œuvrer pour l’avenir des enfants de Centrafrique. En tenant dans ses bras l’enfant qu’on lui a emmené, Simplice Mathieu Sarandji leur a fait savoir que l’avenir de cet enfant dépend de leur prise de conscience et de leur engagement à travailler pour l’intérêt général et non personnel. « Si je vous demande qui doit prendre en charge cet enfant, vous allez me dire soit son père soit sa mère. Mais je vous dirais que c’est l’Etat car cet enfant doit aller à l’école, il doit être soigné quand il tombe malade », a fait savoir Simplice Sarandji.
En poursuivant loin dans sa métaphore avec un ton sérieux, il a exhorté les douaniers à prendre consciences des milliers des enfants de Centrafrique qui doivent aller à l’école et à l’hôpital, être nourris.
« Nous avons la responsabilité morale en tant que citoyens de travailler pour l’avenir de cet enfant mais pas par des discours mais plutôt par des actes. A travers ce que vous apportez dans la caisse de l’Etat, les recettes douanières, l’Etat va rassurer l’avenir de cet enfant en construisant des écoles, des hôpitaux. Si nous ne le faisons pas, qui va le faire ? Sache que si tu ne le fais pas, tu es le responsable de l’échec de la réussite de cet enfant, responsable des souffrances des veuves et des orphelins qui devraient être prise en charge. Et si tu fais rentrer de fonds dans la caisse de l’Etat et que c’est moi le premier ministre qui détourne, je serais le responsable et Dieu va nous demander de rendre compte », a déclaré le premier ministre.
Il a rappelé que les autres nations du monde ont contribué pour aider le peuple centrafricain dans cette crise et Dieu va leur rendre le centuple pendant les fonctionnaires et agents de l’Etat centrafricain pensent seulement à remplir leurs propres poches.
De son côté, le ministre des finances et du budget, Marie-Henry Dondra a interpellé les cadres et agents des douanes à se mettre résolument au travail. Il leur a rappelé l’importance de leur travail de collecte des recettes qui assure pratiquement plus de 60% des recettes de l’Etat, également dans la prévention de la santé de la population, en ce que les douaniers contribuent à la lutte contre l’entrée des produits nocifs et dangereux sur le territoire national.
« Avec l’avènement des nouvelles autorités issues des urnes, je tiens à vous encourager à vous mettre résolument au travail, à doubler d’efforts en vue d’atteindre, et pourquoi pas, dépasser les objectifs de recettes qui vous ont été assignés par la loi des finances », a martelé le ministre des finances et du budget.
L’abnégation, la rigueur, l’honnêteté, doivent être, selon le ministre, la règle d’or de ceux qui sont appelés à collecter de fonds pour mettre dans la caisse de l’Etat permettant aux nouvelles autorités de répondre aux aspirations de la population. Il a par la même occasion mis en garde les brebis galeuses. « Il n’y aura pas de place pour les brebis galeuses, seuls les méritants seront récompensés. C’est pourquoi loin de tenir un long discours, je vous dis tout simplement mettons-nous au travail ».

Bangui, Eric NGABA Pour CNC

Aucun article à afficher