Centrafrique : Bria, 10 jeunes femmes capturées par les mercenaires russes pour de travail rebutant

Publié le 1 février 2022 , 7:08
Mis à jour le: 1 février 2022 5:01 pm

 

Bangui, 2 janvier 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Après les hommes, c’est le tour des femmes. Les mercenaires russes, qui ont pris récemment des jeunes hommes pour des travaux de démolition, de nettoyage et de remplissage des sacs avec du sable dans leur base, se retournent maintenant sur les jeunes femmes. C’est ainsi que la semaine dernière, ils ont capturé une dizaine des jeunes femmes pour ces travaux forcés. L’organisation des femmes centrafricaines de Bria sonne l’alerte, et le préfet se dit impuissant face à ces mercenaires terroristes de Wagner.

 

Panneau de signalisation à Bria
Panneau de signalisation à Bria. Photo CNC

 

Selon des témoignages recueillis, ces jeunes femmes, devenues des esclaves des mercenaires russes, travaillent de 8 heures à 18 heures sous la contrainte des armes. Et leur nourriture et leur salaire: une boîte de sardines et deux bouteilles d’un litre d’eau. D’après elles,  pour les femmes, cette pratique  d’esclavagiste a commencé depuis la semaine dernière, et ça continue jusqu’à aujourd’hui.

Cependant, la Présidente de l’Association des femmes centrafricaines (OFCA), antenne de Bria, devant l’ampleur de cette pratique ancestrale, s’alarme et saisit le préfet de la Haute-Kotto, Monsieur Thierry Évariste Biguinindji. Mais ce dernier, de son côté, disait qu’il compatisse également avec ces jeunes femmes, mais ne peut rien faire pour les épargner de cette corvée.

Le mois dernier, les mercenaires russes ont pris des hommes pour démolir plusieurs habitations, y compris le bâtiment de l’école Zaria Léontine, construit par Madame Baba qui dénonce la démolition des bâtiments de sa fondation.

« Je suis madame Baba, veuve, ressortissante de Bria. J’ai construit l’école Zaria Léontine à Bria qui accueille gratuitement les enfants démunis et orphelins. Le 21 décembre 2021, les Russes sont en train de démolir et ramasser toutes les toitures et les briques. Actuellement ils sont en train de démolir avec les masses les murs de l’étage restant », s’alarme madame Baba. Elle ajoute ceci : « Je suis une veuve. J’aime mon pays. Je suis une pauvre femme. Ma vie est dédiée à l’éducation et bien-être des enfants depuis 25 ans maintenant ».

D’après les organisations civiles, C’est  la pire violation des droits de l’homme dans le monde, celle de prendre un être humain comme son esclave.

 

Par Moïse Banafio

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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