Centrafrique : accord de Khartoum, quand Touadera évite l’éclaboussement de son parti MCU.

Publié le 19 février 2019 , 8:24
Mis à jour le: 19 février 2019 8:24 pm
Le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji le 18 février 2019 à Bangui lors du lancement d’adhésion à son parti le mouvement cœurs unis. Credit photo Anselme Mbata/CNC.

 

 

Bangui (CNC) – Paraphé à Khartoum et signé à Bangui le 6 février dernier, l’accord de paix de Khartoum continue de créer de tension au sommet de l’État centrafricain. Le Premier ministre Sarandji, qui refuse en bloc la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale, bloque à lui seul l’application dudit accord. Faustin Archange TOUADERA, fragilisé par l’entêtement de son ami Sarandji, évite par-dessus tout l’éclaboussement de son nouveau parti politique MCU si jamais il tente de lui forcer la main.

 

« Vous vous attendez à ma démission, mais je suis venu vous parler de mon parti… Qui vous a dit que j’allais démissionner ? », a déclaré le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji devant les partisans du parti présidentiel mouvement Cœurs unis (MCU) réunis à Bangui ce lundi 18 février 2019 lors du lancement d’adhésion à son parti.

Même si l’homme de Baoro salue l’accord de Khartoum et déclare au passage son attachement à l’application dudit accord, sa ferme volonté de ne pas sacrifier son poste du Premier ministre au nom de la paix reste inchangée en dépit des voix qui s’élèvent partout pour demander son départ de la primature.

Cependant, le Président de la République Faustin Archange TOUADERA, pris en otage par la décision de son ami Sarandji qui refuse de démissionner, évite soigneusement de faire éclabousser son nouveau parti politique le mouvement cœurs unis si jamais il tente de forcer le départ de son ami Simplice Mathieu Sarandji qui ne cesse de le menacer.

Ce dernier, qui se dit le puissant mobilisateur et l’homme de la situation du mouvement cœurs unis, propose à son ami Touadera un léger remaniement de son gouvernement pour y faire intégrer quelques représentants des groupes armés. Autrement dit, il pourrait quitter volontairement son poste en juin prochain, car, dit-il, il y’a des urgences à achever d’ici là.

Pendant que le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji continue de gonfler ses muscles, les services secrets de communication de la présidence et de la primature s’affrontent discrètement sur les réseaux sociaux pour tenter de justifier leur positionnement vis-à-vis de l’accord de Khartoum.

Selon le service officieux de communication de la présidence de la République, Simplice Mathieu Sarandji tente plus que jamais de se faire parachuter à l’Assemblée nationale dans un bref délai :

« … C’est un fait, les pourparlers de Khartoum ont finalement eu raison du 1er ministre Sarandji qui se comportait comme s’il avait été élu. Sentant sa fin prochaine, le tout puissant PM colérique use de stratagèmes les plus machiavéliques pour rester au soleil…, il a pris pour habitudes ces derniers temps de se retirer à Baoro. Le député de cette localité en a appris à ses dépens… Notre tout puissant Sarandji a convaincu le député de BAORO de démissionner pour incapacité à siéger. En contrepartie, il lui donnera un joli pactole et une place au gouvernement. Aux dernières nouvelles, le député de Baoro a accepté et il y’aura une élection partielle à laquelle le PM sortant prendra part et gagnera les élections pour ensuite bousculer NGON BABA pour prendre sa place », a publié le 7 février dernier le compte avatar de communication de la présidence sur Facebook.

Cette guerre de communication montre à quel point la tension au sommet de l’État est extrêmement préoccupante.

Pour le peuple centrafricain, le Premier ministre reste et demeure l’unique personne qui bloque à ce jour l’application de l’accord de Khartoum signé plus d’une semaine déjà.

 

Copyright2019CNC.

 

Pour votre lecture, voici l’intégralité de la publication du compte facebook officieux de la communication de la présidence.

 

 

*LES NOUVELLES DE LA RÉPUBLIQUE*

 

*LE 1er MINISTRE SIMPLICE MATHIEU SARANDJI AU PERCHOIR ?*

 

C’est un fait, les pourparlers de Khartoum ont finalement eu raison du 1er Ministre Sarandji qui se comportait comme s’il avait été élu. Sentant sa fin prochaine, le tout puissant PM colérique use de stratagèmes les plus machiavéliques pour rester au soleil

 

Comment il s’y prend ?

Il a pris pour habitudes ces derniers temps de se retirer à Baoro. Le député de cette localité en a appris à ses dépens. Accrochez vous, ce qui suivra risquerait bien fort de vous couper l’appétit.

 

Notre tout puissant Sarandji a convaincu le député de BAORO de démissionner pour incapacité à sieger. En contrepartie, il lui donnera un joli pactole et une place au gouvernement. Aux dernières nouvelles, le député de Baoro a accepté et il y’aura une élection partielle à la quelle le PM sortant prendra part et gagnera les élections pour ensuite bouculer NGON BABA pour prendre sa place.

 

La guerre est ouverte au sommet des institutions, le PM SARANDJI est un pouvoiriste qui ne se soucie pas du peuple Centrafricain. Il vise ses propres interêts et prend même le President en otage. Une fois au perchoir, il ne cherchera pas à démettre le gouvernement ou un ministre qui lui aura tenu tête ?

 

Tous les Centrafricains savent que SARANDJI ne sait pas parler aux gens ou alors il le fait mal. Il va sûrement causer une autre crise au niveau de l’Assemblée. Les députés n’ont pas été nommés mais plutôt élus, à ce titre on ne peut leur dicter une conduite.

 

Des manoeuvres machiavéliques pour rester dans paysage politique et d’empoisonner la vie publique avec ses excés de colère. Les informations nous sont parvenues depuis une semaine, nous avons pris le temps de recouper pour vous les servir bien chaudes. Sarandji à l’Assemblée Nationale ? Qu’est ce qu’on ne ferait pas pour son pays ?

 

Le Tresor Publicen sait quelque chose, la semaine passée, le PM a retiré 280 millions qu’il a emporté en direction de BAORO est ce pour corrompre le député? Ou pour truquer les élèctions partielles ?

Dans tous les cas, il arrive, les députés auront du souci à se faire

 

C’était les Nouvelles de la République.

 

*Nous vous donnons dès aujourdhui les Nouvelles de demain.*

 

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