Centrafrique : à Paoua, l’hôpital public est à l’agonie

Publié le 24 janvier 2023 , 6:45
Mis à jour le: 24 janvier 2023 11:45 am

 

Bangui (République centrafricaine) – Après plusieurs années de soutien, L’ONG internationale médecin sans frontières (MSF) a transféré la gestion de l’hôpital de Paoua au ministère de la Santé et de la Population  en vue de poursuivre les traitements des malades dans de mêmes conditions. Malheureusement, après le départ du MSF, l’hôpital de Paoua est à l’agonie, pourtant il est le seul hôpital de la zone où les patients viennent de la ville, mais aussi des centres de santé situés en périphérie, à environ deux heures de route.

Vue générale de l'hôpital de Paoua, en RCA, octobre 2020. © Seigneur Yves Wilikoesse/MSF
Vue générale de l’hôpital de Paoua, en RCA, octobre 2020. © Seigneur Yves Wilikoesse/MSF

 

Rédigé par Fortuné Boberang

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 25 janvier 2023

 

À  Paoua, l’hôpital public est à l’agonie

 

Après le départ du MSF de l’hôpital de Paoua, les malades souffrent, et continuent de souffrir. Les autorités centrafricaines n’ont rien pu faire pour soulager la souffrance de ces citoyens centrafricains. Après une semaine sur place, l’une de nos équipes a pu assister  à la descente aux enfers de l’hôpital public à Paoua.

C’est vrai, à l’hôpital de Paoua comme dans d’autres hôpitaux de la RCA géré par le ministère de la Santé, on manque de tout. Les soignants n’ont même pas des gants pour ausculter leurs patients. C’est très difficile parce que le médecin, tout comme les infirmiers n’ont pas de kit disponible pour prendre en charge les patients.  Les parents des malades eux-mêmes achètent leur propre médicament à leurs propres frais. Pour des patients dont les parents n’ont pas assez de moyens pour faire face aux ordonnances qu’on leur délivre, c’est plus grave. Beaucoup préfèrent repartir sans se soigner.

« Nous sommes venus d’un village à 45 kilomètres de Paoua et c’est très difficile ici pour nous. Mon fils n’est pas guéri, mais nous allons devoir partir parce que nous n’avons plus d’argent alors qu’il y a beaucoup de médicaments à acheter pour mon fils »,  témoigne avec l’arme aux yeux madame Djingatoloum, parent d’un patient interrogé par CNC.

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Abondant des hôpitaux

 

Accaparé par les problèmes de sécurités dans le pays, et confronté à de sérieux problèmes d’argent, le gouvernement laisse à l’abandon des hôpitaux dans le pays qui ressemblent de plus en plus à des mouroirs.

À Paoua, si un patient arrive aux urgences la nuit, et son état de santé nécessite des soins chirurgicaux  , on va d’abord demander aux parents du patient d’acheter du carburant dans le groupe électrogène  afin de  mettre de la lumière dans la salle. C’est souvent très frustrant  pour le patient qui va devoir patienter plusieurs heures le temps d’aller chercher du carburant dans les quartiers.

Oui, c’est bien de faire la gueule aux partenaires internationaux, mais c’est mieux de s’occuper  de ses concitoyens qui souffrent et continuent de souffrir dans le pays.

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