BANGUI: ABUS SEXUELS, LE CHEF DE LA MINUSCA SOMME LES CASQUES BLEUS DE RESPECTER LES VALEURS DE L’ONU

Publié le 7 janvier 2016 , 8:45
Mis à jour le: 7 janvier 2016 10:18 pm

(Corbeau News Centrafrique)

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ABUS SEXUELS, LE CHEF DE LA MINUSCA SOMME LES CASQUES BLEUS

DE RESPECTER LES VALEURS DE L’ONU

 

 

Bangui, (C.N.C), 01-07-2015

Une fois de plus, les casques bleus véreux de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) violent les personnes démunies en Centrafrique. Les éléments de la MINUSCA de trois différents pays membres de la mission sont accusés d’exploitation et d’abus sexuels sur quatre filles centrafricaines en situation de vulnérabilité à Bangui la capitale. Ces dernières sont violées en échange de fournitures scolaires. Une révélation faite mardi dernier par l’UNICEF qui a enquêté sur ces nouveaux cas.
«Le béret bleu ou le casque bleus que vous portez est un signe d’espoir pour la population vulnérable de la RCA » a dit le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga qui s’est adressé aux des militaires et des policiers de la MINUSCA mardi dernier dans la capitale centrafricaine pour tirer leurs oreilles concernant les cas d’abus sexuels commis dans le pays.
Dans un communiqué publié le 4 janvier 2016, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a annoncé avoir pris contact avec la jeune fille qui aurait été violée par un Casque bleu en République centrafricaine pour lui apporter une assistance médicale et psychologique. « Nos collègues de l’UNICEF en République centrafricaine ont rencontré la jeune fille qui aurait été violée par un policier des Nations Unies. Tout en respectant l’intégrité de l’enquête sur cet incident, il est clair que cet enfant a subi une épreuve très brutale », a fait savoir Anthony Lake, Directeur exécutif de l’UNICEF, dans le même communiqué tout en ajoutant : «Nous lui offrons, à elle et à sa famille, toute l’aide possible, y compris une assistance médicale, un soutien pour faire face à l’impact psychologique de l’agression, et des conseils juridiques».

L’exploitation et abus sexuels (SEA) ainsi que la mauvaise conduite par des Casques bleus et des forces internationales en République centrafricain ont terni l’image de la mission de l’ONU dans ce pays. Le Représentant spécial a réitéré son engagement indéfectible à la politique de «Tolérance Zero » du Secrétaire général. Il leur a rappelé qu’il n’y aura aucune complaisance pour les auteurs ou complices de ces crimes qui traumatisent la vie des personnes vulnérables et ternissent à la fois l’identité des soldats de la paix, l’honneur de leur pays et le drapeau de l’ONU.
Le Représentant spécial a également annoncé que des discussions sont en cours avec le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme afin de mener des actions communes dans le cadre du renforcement de la capacité de MINUSCA pour lutter contre les abus et exploitations sexuels. Les mesures à prendre prévoient se trouve la création d’une brigade conjointe de la police et de la Force chargée d’identifier les auteurs d’abus et exploitations sexuels et prévenir l’apparition de nouveaux cas. Il a également renouvelé son engagement à protéger les donneurs d’alerte. Selon lui, la Mission continue d’enquêter sur chaque allégation de mauvais conduit et une enquête est actuellement en cours à cet égard.
Les autorités nationales ont été informées à Bangui et les pays contributeurs de troupe concernés ont été informés officiellement à New York. Le Représentant spécial les invite à mener immédiatement leurs propres enquêtes nationales. Le Bureau des services de contrôle interne de l’ONU sera également associé le cas échéant, à en croire le Chef de la MINUSCA.
Un communiqué signé le 5 janvier 2016 par Onanga-Anyanga a souligné que l’ensemble de la famille des Nations Unies est entrain de collaborer dans la lutte contre les abus et exploitations sexuels dans un cadre plus large destiné à promouvoir les valeurs de conduite et de discipline au sein de l’organisation. Au cours de la semaine écoulée, le personnel de l’UNICEF du bureau à Bangui a effectué quatre visites pour rencontrer les quatre enfants victimes. Sur ce cas, l’UNICEF travaille avec un partenaire local pour aider les filles à recevoir des soins médicaux et évalue leurs besoins psychosociaux. Les filles ont également reçu des vêtements, des chaussures et des kits d’hygiène.
Le Représentant spécial rappelle que l’ensemble du personnel international et toutes les unités seront tenus responsables conformément aux normes de comportement et de conduite. “Dans une mission de maintien de la paix, il n’y a pas de place pour ceux qui trahissent la confiance des gens don’t nous avons pour mission de protéger “, a-t-il dit.
Moins 26 cas d’abus sexuel commis par les forces internationales sont aujourd’hui enregistrés. Mais depuis lors, aucune justice n’est rendue aux victimes qui, parfois, perdent l’espoir. Malgré la chanson de tolérance zéro que entonne le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, la MINUSCA continue de briller dans les violations des droits de l’homme dont les exploitations et abus sexuels sur des mineurs en République centrafricaine.

 

Bangui, Eric NGABA Pour CNC

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