Arrestation d’un ex-combattant en formation à l’école de police : Un coup dur pour la réconciliation en Centrafrique

Publié le 4 octobre 2023 , 7:10
Mis à jour le: 4 octobre 2023 1:40 pm

Arrestation d’un ex-combattant en formation à l’école de police : Un coup dur pour la réconciliation en Centrafrique

 

Un véhicule de patrouille de l'OCRB devant l'école nationale de la police à Bangui. Photo CNC / Anselme Mbata
Un véhicule de patrouille de l’OCRB devant l’école nationale de la police à Bangui. Photo CNC / Anselme Mbata

 

 

 

Bangui, 05 octobre 2023 (CNC) – Le gouvernement du premier ministre Félix Moloua semble marcher sur des œufs, suscitant la colère des ex-combattants démobilisés. La semaine dernière, les forces de l’ordre ont arrêté l’un d’entre eux, provoquant l’indignation au sein de cette communauté. Cet ex-combattant, qui avait choisi de réintégrer les forces de sécurité intérieure après sa démobilisation, était en formation à l’école nationale de police, mais son arrestation soudaine demeure entourée de mystère.

 

L’homme en question était autrefois membre des rebelles du Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique, une faction de l’ex-coalition Seleka créée par le ministre des transports, Gautron Djono Ahaba. Cependant, après avoir déposé les armes, il avait fait le choix courageux de rejoindre les rangs des forces de sécurité intérieure de son pays pour contribuer à la paix et à la stabilité. Pendant quatre mois, il avait suivi une formation pour devenir gardien de la paix à l’école nationale de police, située au PK 10, à la sortie nord de Bangui.

 

L’arrestation soudaine de cet ex-combattant a semé la confusion parmi ses pairs, et personne ne sait encore pourquoi il a été appréhendé, y compris sa propre famille. Les démobilisés s’inquiètent et se demandent si le gouvernement respecte réellement les termes de l’accord de paix qu’ils ont signé.

 

Certains d’entre eux ont également fait part de leur expérience peu accueillante au sein des forces de défense et de sécurité intérieure. Pour certains, cette arrestation injustifiée les pousse à envisager un retour dans leurs villages d’origine, abandonnant ainsi leurs efforts pour une réintégration pacifique dans la société.

 

L’arrestation de M. Abdoulaye Hissein Ramadan, ancien chef rebelle en quête de rédemption, remet en question la volonté réelle du gouvernement de promouvoir la réconciliation et la reconstruction nationale en Centrafrique. Alors que le pays tente de se remettre des ravages causés par les conflits, cette arrestation risque de décourager d’autres ex-combattants qui souhaitent suivre le même chemin vers la réintégration pacifique. La communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme doivent suivre de près cette situation et exhorter les autorités centrafricaines à clarifier les raisons de cette arrestation et à veiller au respect des accords de paix en vigueur.

 

En fin de compte, pour assurer une paix durable en République centrafricaine, il est impératif que les ex-combattants démobilisés reçoivent un soutien adéquat pour leur réintégration dans la société et que les autorités centrafricaines s’engagent activement à respecter les accords de paix signés, en évitant des actions qui pourraient compromettre ces efforts de réconciliation.

 

Par Anselme Mbata

 

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