Ange, Criminel Énigmatique de Bouar, Abattu à bout portant par des hommes inconnus

Publié le 13 août 2023 , 7:45
Mis à jour le: 13 août 2023 2:39 pm

Ange, Criminel Énigmatique de Bouar, Abattu à bout portant par des hommes inconnus

 

 

les miliciens Anti-Balaka
les miliciens Anti-Balaka pour illustration.

 

Bangui, 14 août 2023 (CNC) –  Bouar, une petite ville paisible aux rues étroites et aux maisons en terre cuite, a longtemps été aux prises avec un sombre individu qui a semé la terreur parmi ses habitants. Ange, loin d’être un messager céleste, est devenu le sinistre symbole de la mort et du désordre. Jadis, il était un combattant aguerri au sein des Anti-Balaka, sous l’égide du général Gbokaho Minang, aussi connu sous le nom de Marcel Ndalé. Cependant, son parcours a pris un tournant inquiétant après 2019, lorsque Monsieur Ange s’est apparenté au programme de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR) instauré par le gouvernement.

 

En dépit de ses engagements de déposer les armes en 2020, Ange a rapidement trahi cette confiance et s’est transformé en membre sombre de la milice russe noire, une faction affiliée au mystérieux groupe Wagner, impliquée dans des opérations contre des groupes armés. Ainsi, en 2020, il est devenu le bourreau de la Nana-Mambéré, traumatisant la population locale, autrefois paisible.

 

De Bouar à Baboua, l’ombre sinistre de Monsieur Ange se répandait telle une malédiction. À la simple vue de sa silhouette surgissant au loin sur sa moto, femmes, enfants et personnes âgées s’éparpillaient en hâte pour échapper à son emprise. Son arrivée suscitait une panique incontrôlable, ses actions semant la terreur parmi les résidents. Il s’en prenait aux chefs de village et aux leaders de groupes, imposant des amendes illégales, les accusant d’aider les rebelles et de les abriter. Les chefs de village, pris en tenaille par cet individu impitoyable, étaient contraints de payer des amendes atteignant jusqu’à un million de francs CFA.

 

Mais Ange ne s’arrêtait pas là. Commerçants, jeunes adolescents et femmes, tous étaient vulnérables à sa cruauté. Ses exactions semblaient sans fin, jusqu’à cette nuit fatidique du 7 août. Dans un revirement que l’on pourrait attribuer au destin, un groupe de personnes, exaspérées par les agissements de l’homme, a orchestré un piège audacieux. Alors qu’Ange regagnait son foyer à Bouar, il fut accueilli par une violente fusillade orchestrée par des individus masqués et armés jusqu’aux dents. L’issue ne fit aucun doute : Ange gisait abattu sur le sol.

 

Dès l’aube, les rumeurs enflèrent dans les ruelles de Bouar, se propageant telles des étincelles dans l’obscurité. Les avis divergeaient : certains exprimaient une joie sincère devant cette justice expéditive, tandis que d’autres pointaient du doigt les combattants rebelles de la CPC, les soupçonnant d’avoir orchestré cet acte fatal. Quelle que soit la vérité, la disparition d’Ange a apporté un soulagement palpable à la ville et à sa région.

 

Aujourd’hui, les habitants de Bouar respirent enfin, libérés du joug oppressant de ce criminel sans pitié. Sa chute tragique marque la fin d’un chapitre sombre pour la ville, offrant l’espoir d’un avenir plus serein et prometteur.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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