Accès à l’eau potable à Bossembélé : Un cri de détresse des habitants de Bobado et Boudanga 2

Publié le 18 novembre 2023 , 7:31
Mis à jour le: 18 novembre 2023 7:30 pm

Accès à l’eau potable à Bossembélé : Un cri de détresse des habitants de Bobado et Boudanga 2

 

À Bossembélé, dans l'Ombella-Mpoko
À Bossembélé, dans l’Ombella-Mpoko. CopyrightMinusca

 

 

 

Bangui, 19 novembre 2023 (CNC) – À Bossembélé, dans la région de l’Ombella-Mpoko en République centrafricaine, un problème urgent continue de préoccuper les habitants des quartiers Bobado et Boudanga 2 : l’accès à l’eau potable. La situation est devenue critique depuis que l’unique forage qui les ravitaille est tombé en panne il y a quatre ans.

 

L’eau est souvent considérée comme la source de vie, mais pour les quelque 2 000 résidents de ces quartiers, son accès est devenu un véritable défi. Les femmes et les enfants se voient contraints de se rendre dans d’autres quartiers, notamment au quartier camerounais, pour chercher de l’eau. Cependant, cette quête quotidienne d’eau potable s’accompagne souvent de tensions et de conflits entre les consommateurs, en raison de la rareté de la ressource.

 

Face à ces affrontements et aux polémiques qui en découlent, certains habitants sont contraints de puiser de l’eau dans des marigots, tels que celui communément appelé Gbénéza, même si cette eau est impropre à la consommation. Les risques pour la santé liés à la consommation d’eau non potable sont bien présents, et de nombreuses personnes souffrent de maux de ventre récurrents et de maladies telles que le paludisme et la diarrhée.

 

Patricia Kembé, une femme d’une quarantaine d’années et mère de six enfants résidant à Boudanga 2, lance un appel poignant au gouvernement : “C’est avec un cœur douloureux que je m’adresse ainsi au président de la République en tant que femme. En cette période de pluies, nous avons un peu d’eau, mais que ferons-nous en saison sèche ? Actuellement, nous sommes tous terrassés par le paludisme et la diarrhée. Il faut nous venir en aide.”

 

Augustin Boutelé, ancien gérant du forage désormais en panne à Boudanga 2, partage son inquiétude : “Suite à une panne sur notre forage, nous ne consommons que de l’eau de marigot, ce qui nous cause des maux de ventre à répétition. Nous exhortons le chef de l’État à réparer ce forage.”

 

Guillaume Yanga, chef du quartier Boudanga 2, souligne l’urgence de la situation : “Il y a plus de 2000 personnes que je gère. Il n’y a qu’un seul forage. Les gens vont au marigot pour s’approvisionner en eau, ce qui provoque des problèmes de santé, en particulier chez les enfants et les femmes. Trop de bagarres éclatent autour de ces points d’eau. Un seul forage de 400 mètres de notre côté, c’est insuffisant. Je lance un appel au gouvernement et aux organisations non gouvernementales à venir rapidement en aide à ces populations qui souffrent cruellement du manque d’eau potable.”

 

La situation décrite à Bossembélé est un exemple poignant des défis auxquels de nombreuses communautés dans le monde sont confrontées en matière d’accès à l’eau potable. Il est impératif que des mesures immédiates soient prises pour résoudre cette crise humanitaire et garantir à tous les habitants de Bossembélé l’accès à une source d’eau potable sécuritaire et fiable. L’eau est un droit fondamental, et il est du devoir de chaque gouvernement de veiller à ce que ses citoyens puissent en bénéficier.

 

Par Anselme Zato

 

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