jeudi, novembre 28, 2024
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LA DETTE CENTRAFRICAINE  s’enflamme  à 1000 milliards de francs CFA : les bébés, les vieillards doivent désormais aussi payer 75 000 CFA chaque année aux créanciers….

LA DETTE CENTRAFRICAINE  s’enflamme  à 1000 milliards de francs CFA : les bébés, les vieillards doivent désormais aussi payer 75 000 CFA aux créanciers….

Deux jeunes femmes avec leurs bébés par MSF Centrafrique , illustrant l'article sur LA DETTE CENTRAFRICAINE s’enflamme à 1000 milliards de francs CFA
Deux jeunes femmes avec leurs bébés installées dans une unité prise en charge par le MSF Centrafrique

 

 

Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.

 La Fondation Mo Ibrahim vient de jeter un pavé dans la mare. Son rapport 2024 dévoile une réalité qui glace le sang : chaque Centrafricain, du nourrisson au vieillard, porte sur ses frêles épaules une dette de 122 dollars, soit environ 75 000 francs CFA. Une sentence qui frappe avant même le premier cri de vie d’un bébé.

Le Président centrafricain Faustin Archange Touadera entrain de faire la prière pour son régime en faillite, illustrant l'article sur LA DETTE CENTRAFRICAINE s’enflamme à 1000 milliards de francs CFA
Le Président centrafricain Faustin Archange Touadera entrain de faire la prière pour son régime en faillite

 

LA DETTE CENTRAFRICAINE  : UNE NATION SOUS LE JOUG DES CRÉANCIERS

 

L’histoire retiendra que sous le régime Touadera, la République Centrafricaine s’est enfoncée dans les abysses de l’endettement avec une désinvolture déconcertante. Les emprunts se multiplient dans l’opacité la plus totale pour financer la présence des mercenaires russes et des contingents rwandais. Ces “protecteurs” aux services grassement rémunérés étouffent l’économie nationale, pendant que nos richesses minières s’évaporent dans des circuits obscurs.

 

Les contrats avec le groupe Wagner et le Rwanda, véritables trous noirs budgétaires, engloutissent des sommes faramineuses dont le montant réel échappe à tout contrôle. Cette dette vertigineuse n’est que la partie visible de l’iceberg. Les arrangements financiers secrets qui lient le pouvoir à ses “partenaires” militaires dépassent probablement les estimations les plus pessimistes.

Hervé Ndoba, ministre centrafricain des finances et du budget. Ici, dans son bureau à Bangui, portant un costume gris et une cravate bleu clair, illustrant l'article sur LA DETTE CENTRAFRICAINE s’enflamme à 1000 milliards de francs CFA
Hervé Ndoba, ministre centrafricain des finances et du budget

 

LA DETTE CENTRAFRICAINE : LE PRIX DE L’ASSERVISSEMENT

 

Les conséquences de cette politique suicidaire sont dévastatrices. Les hôpitaux de Bangui et des provinces croulent sous le manque de tout. Les établissements scolaires ressemblent à des ruines abandonnées. Les routes, artères vitales du développement, demeurent dans un état de délabrement chronique. L’accès à l’eau potable, encore moins de l’électricité  reste une illusion pour la majorité de la population.

 

Pendant ce temps, les mercenaires paradent dans leurs véhicules rutilants. Les millions de DETTE CENTRAFRICAINE   engloutis dans leur entretien auraient pu construire des dizaines d’écoles, équiper des centres de santé, réhabiliter le réseau routier, installer des points d’eau potable. Le développement est sacrifié sur l’autel d’une prétendue sécurité qui n’a apporté que plus de misère.

 

LA DETTE CENTRAFRICAINE : L’HYPOTHÈQUE D’UNE GÉNÉRATION

 

Cette dette centrafricaine colossale n’est pas qu’un chiffre abstrait. Elle représente un fardeau bien réel qui pèsera sur plusieurs générations. Chaque enfant qui naît aujourd’hui en Centrafrique porte déjà sur sa petite tête chauve et ronde le boulet de 75 000 francs CFA, avant même d’avoir prononcé son premier mot de vie devant les seins de sa maman. Une somme considérable dans un pays où la majorité de la population vit avec moins de 500 francs CFA par jour.

 

Cette situation inique condamne notre jeunesse à rembourser des emprunts dont elle n’a tiré aucun bénéfice. Les ressources qui devraient servir à construire leur avenir sont englouties dans une spirale d’endettement sans fin. Le pays s’enfonce dans une dépendance financière qui compromet gravement sa souveraineté.

 

UN AVENIR CONFISQUÉ

 

L’ampleur de la dette centrafricaine révélée par le rapport Mo Ibrahim sonne comme un signal d’alarme. Notre pays court à sa perte si rien n’est fait pour stopper cette hémorragie financière. Les créanciers qui nous tendent aujourd’hui des lignes de crédit avec empressement seront demain les fossoyeurs de notre indépendance.

 

Le peuple centrafricain doit exiger la transparence sur l’utilisation de ces fonds qui hypothèquent son avenir. La nation ne peut continuer à s’endetter pour entretenir des forces criminelles étrangères dont la présence n’a pas apporté la paix promise. Le temps est venu de briser ce cycle infernal qui mène tout droit vers la banqueroute.

 

L’histoire jugera sévèrement ceux qui auront précipité la Centrafrique dans cet abîme d’endettement. Pendant qu’une poignée s’enrichit, c’est tout un peuple qui s’appauvrit, tout un pays qui s’enfonce. La dette par habitant n’est pas qu’un indicateur économique, c’est le symptôme d’une gouvernance qui sacrifie l’avenir sur l’autel d’intérêts personnels.

 

Par Dr. Alain Nzilo

Corbeaunews Centrafrique

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