Le Sultan-Maire de Ndélé : Un Dirigeant ou Un Dictateur ?
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Une nouvelle forme d’autoritarisme s’est installée à Ndélé, ville stratégique du nord-est centrafricain, où le sultan-maire reproduit des pratiques dignes des heures les plus sombres du pays. Confiscation arbitraire de biens, menaces contre les citoyens, mépris total de la justice : le tableau est accablant pour celui qui cumule à la fois l’héritage traditionnel et le mandat républicain.
Un Comportement Tyrannique
Le Sultan-Maire de Ndélé : Un Régnant Autoproclamé Au-Dessus des Lois
Dans les quartiers de Ndélé, une ville située au nord-est de la République centrafricaine, une ombre de dictature s’étend sous le couvert de l’autorité municipale. Le sultan-maire, un homme qui a succédé à son père en 2015, se présente non seulement comme le chef administratif de la localité, mais aussi comme un autocrate moderne, un tyran qui semble se croire au-dessus des lois qu’il est censé faire respecter.
Le comportement du sultan-maire de Ndélé n’est pas sans rappeler les pires heures de l’absolutisme. À peine âgé de quelques années de mandat, il a pris une tournure qui contraste vivement avec la ligne qu’ont suivie d’autres figures autoritaires du passé centrafricain, comme l’empereur Bokassa.
Jean-Bedel Bokassa, pourtant bâtisseur de son pays, malgré ses torts, a respecté l’institution judiciaire en se soumettant à son jugement après son exil. Le sultan-maire, quant à lui, agit comme si la loi était une option, non une obligation. Il manipule le terrain politique et social de Ndélé avec une arrogance manifeste, dépréciant non seulement les droits individuels mais aussi l’intégrité des institutions républicaines.
Son comportement a été particulièrement flagrant lorsqu’il a décidé de s’approprier un terrain appartenant à , un homme dévoué au développement local. Foutour, qui possède une autorisation datée de 1995 pour ce terrain situé sur l’avenue des martyrs à Ndélé, a vu ses droits bafoués sans que la justice soit appelée à intervenir de manière significative.
Les Faits : Une Confiscation Abusive
La situation commence en 2016 quand Foutour, par altruisme, propose d’utiliser son terrain de l’avenue des martyrs pour héberger un marché temporaire pour les commerçants soudanais en manque d’espace. Ce geste de solidarité est retourné contre lui lorsque le sultan-maire, profitant de l’instabilité régionale, décide d’y établir un marché permanent sans l’accord du propriétaire.
Foutour, juriste de formation, a tenté de faire valoir ses droits par des voies légales. Il a soumis plusieurs demandes de compensation pour l’utilisation forcée de sa propriété, réclamant un total de 30 millions de francs CFA pour six mois d’occupation. Les réponses sont restées vaines, et la menace contre sa personne et ses biens n’a fait que s’intensifier.
Une Justice Bafouée
La justice centrafricaine, censée être l’arbitre impartial dans de tels conflits, est mise à l’épreuve par l’attitude du sultan-maire. Foutour a tenté de faire appel à la Cour de Justice de la CEMAC, mais les actions sur le terrain continuent de se faire en dépit des procédures légales en cours.
Laurent Ragba Foutour, désormais réfugié au Tchad, vit sous la menace constante d’assauts contre son intégrité physique et morale, menaces qu’il attribue directement aux décisions unilatérales du sultan-maire. Il décrit un climat de peur instauré par ce dernier, où même les figures locales de l’administration, comme le préfet et le sous-préfet, semblent impuissants ou réticents à intervenir.
Appel à la Communauté Internationale
Face à cette impasse, Foutour a sollicité l’aide de la MINUSCA, espérant que l’intervention internationale pourrait non seulement lui rendre justice mais aussi rappeler à l’ordre un sultan-maire qui semble avoir oublié les principes démocratiques et le respect des droits fondamentaux.
Vers Une Gouvernance Respectueuse des Lois
Le cas de Ndélé est un microcosme des défis de gouvernance que la Centrafrique doit surmonter. La lutte de Laurent Ragba Foutour n’est pas seulement pour la récupération de son terrain, mais pour la réaffirmation du droit, de la justice et de la démocratie. Il s’agit de rappeler à tous, y compris aux autorités, que le pouvoir doit être exercé au service du peuple, dans le cadre de la loi, et non au-delà.
En définitif, les citoyens centrafricains doivent rester alertes, car la tyrannie, même à petite échelle, représente une menace contre la paix et le développement d’une nation.
Rappelons que la République centrafricaine, qui tente de se reconstruire après des années de conflit, ne peut se permettre de laisser prospérer en son sein des poches d’autoritarisme qui sapent les fondements mêmes de l’État de droit. L’urgence est désormais d’agir pour rétablir la primauté du droit à Ndélé, avant que ce modèle de gouvernance autoritaire ne fasse école ailleurs dans le pays.
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