La COSCIPAC dénonce les menaces de génocide en Centrafrique et appelle à la mobilisation
Bangui, 07 novembre 2023 (CNC) – La Coordination des Organisations de la Société Civile pour la Paix en Centrafrique (COSCIPAC) a exprimé son indignation et sa consternation face aux récentes déclarations du ministre conseiller spécial du président de la République centrafricaine, Fidèle Gouandjika. Dans un enregistrement audio circulant sur les réseaux sociaux, Gouandjika a évoqué la possibilité d’un génocide en cas de provocation.
Ces propos alarmants ont confirmé les alertes précédemment lancées par la COSCIPAC concernant un plan de génocide élaboré par le clan au pouvoir à Bangui. Le conseiller présidentiel a été explicite en mentionnant ouvertement les cibles potentielles de ce génocide, parmi lesquelles figuraient les diplomates des Nations Unies, les ressortissants occidentaux, et en dernier lieu, la population centrafricaine.
La COSCIPAC, en tant que voix des sans voix, s’est dite préoccupée par le silence des forces vives de la nation, y compris les partis politiques, la société civile, et les influenceurs qui luttent habituellement contre la diffusion de discours de haine sur les réseaux sociaux. La COSCIPAC s’est également interrogée sur la nature de ce silence, se demandant s’il s’agit d’une complicité tacite ou d’un mépris envers le sort du peuple centrafricain.
Fidèle Gouandjika, en tant que conseiller du président de la République, membre du Conseil de Sécurité et de Défense Nationale, et parent direct de Faustin Archange Touadera, est en position de responsabilité élevée. Il a également affirmé qu’il parlait au nom du président, étant le porteur de ses messages. Il a accès aux informations les plus sensibles en matière de défense et contribue à de nombreux niveaux.
La COSCIPAC a souligné l’importance de prendre au sérieux les déclarations de Gouandjika, en particulier compte tenu de la présence présumée d’un grand nombre de ressortissants rwandais, certains accusés de génocide, à Bangui, prêts à protéger leurs intérêts. Parallèlement, le chef de guerre tchadien Baba Laddé, selon la COSCIPAC, aurait recruté des mercenaires de diverses nationalités pour combattre aux côtés des forces armées centrafricaines, créant ainsi un environnement propice à la réalisation d’un génocide.
La COSCIPAC a comparé la situation actuelle à celle du Rwanda en 1994, dénonçant la complicité de la représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies, Madame Valentine Rugwabiza, dans les actions du président Faustin Archange Touadera. La coordination a appelé les citoyens centrafricains à la vigilance et a exhorté les forces vives de la nation à briser leur silence en dénonçant ce plan.
La COSCIPAC a également adressé un avertissement à la communauté internationale, l’appelant à reconsidérer son soutien au régime de Faustin Archange Touadera . Elle a averti que le peuple centrafricain ne pardonnera pas si le plan génocidaire se concrétise. Enfin, la COSCIPAC a annoncé son intention de saisir la Cour Pénale Internationale (CPI) pour les violations des droits de l’homme commises contre le peuple centrafricain.
La situation en Centrafrique est préoccupante, avec des menaces de génocide qui planent sur le pays. La COSCIPAC, en tant que voix des sans voix, appelle à la mobilisation et à la vigilance pour empêcher la réalisation de ce plan macabre. Les déclarations du conseiller présidentiel Fidèle Gouandjika ne doivent pas être prises à la légère, étant donné sa proximité avec le président de la République et sa position au sein du Conseil de Sécurité et de Défense Nationale.
La COSCIPAC exhorte les forces vives de la nation à briser leur silence et à dénoncer ce plan génocidaire. Elle met en garde la communauté internationale contre son soutien au régime de Faustin Archange Touadera, soulignant que le peuple centrafricain ne tolérera pas de telles atrocités. Enfin, la COSCIPAC annonce son intention de saisir la Cour Pénale Internationale pour les violations des droits de l’homme commises contre le peuple centrafricain. La paix et la sécurité en Centrafrique dépendent de la vigilance et de la mobilisation de tous les acteurs concernés.
Par Alain Nzilo
Directeur de publications
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