Centrafrique: Hassan Bouba et Faustin Archange Touadera montrent leur muscle

Publié le 6 décembre 2021 , 7:42
Mis à jour le: 6 décembre 2021 11:48 pm

 

Bangui, 7 décembre 2021 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Ça y’est! Comme nous l’avons annoncé hier, ce lundi 6 décembre, le fugitif ministre de l’Élevage Hassan Bouba est de retour dans son bureau. C’était un jour spécial, un camouflet, un véritable défi lancé non seulement à la justice, mais également aux nombreuses victimes. Une démonstration de force sans ennemi en face.

Le ministre de l'Élevage Hassan Bouba Ali assis dans le rang des ministres dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale copyright CNC
Le ministre de lélevage et de la santé animale Ali Hassan Bouba dans l’hémicycle de l’assemblée nationale. Photo CNC

 

Ce lundi 6 décembre, au ministère de l’Élevages à Bangui, tout le monde ou presque attendait de voir le retour du ministre Hassan Bouba dans son bureau après deux semaines et demie d’absence.

Mais bien avant son arrivée, le dispositif sécuritaire a été renforcé dans son ministère avec la présence d’une unité de la gendarmerie. On croyait rêver, mais c’est la réalité. Ce lundi, il devrait participer à une réunion dans son ministère, mais il était arrivé en retard. C’était un flash, mais remarquable! hyper sécurisé, l’homme était venu avec plus de 10 gendarmes dans son escorte, ajouter aux 10 autres qui se sont positionnés dans son ministère, puis ceux déployés chez lui.

C’est aussi une journée de test réussi pour le chef de l’État Faustin Archange Touadera qui avait lancé un véritable défi à la communauté internationale, aux organisations de droits de l’homme et aux familles des victimes. Tout le monde ou presque pensait et disait même que le ministre Hassan Bouba aurait quitté le pays. D’autres disent qu’il serait en Russie. Mais en réalité, l’homme est toujours à Bangui, bien sécurisé chez lui pendant que les victimes et leur famille continuent de souffrir à Alindao, à Ippy, à Bambari, ou encore ailleurs.

Rappelons que le ministre Hassan Bouba avait été suspecté d’avoir ordonné l’assassinat à Bambari d’un Casque bleu congolais de la RDC en 2015,  ordonné des tueries de masse dont les prêtres et abbésà Alindao. Notre enquête avait localisé l’endroit où le corps du casque bleu assass avait été enterré.

Inculpé pour crime de guerre et crime contre l’humanité par la Cour pénale spéciale le 19 novembre dernier, l’homme avait été placé en détention à la prison de camp de Roux. Mais une semaine plus tard, il a été libéré de force par la garde présidentielle, appuyée par les mercenaires russes et les miliciens requins.

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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