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Centrafrique: Quand les soldats Faca sur des barrières devant l’hôpital de l’Amitié font leur loi sur la population civile.

Centrafrique: Quand les soldats Faca sur des barrières devant l’hôpital de l’Amitié font leur loi sur la population civile.

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Bangui, le 9 novembre 2016. 12:25′.

Par : Gisèle MOLOMA.

Comme si à Bangui, il n’y a pas d’autres sujets de société à en parler que celui du comportement des soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA). Chaque jours dans les médias, et sur les réseaux sociaux, on ne cesse de parler d’eux, de leur comportements vis-à-vis de la population civile qu’ils sont censés les protégés. Sur l’avenue de l’Indépendance devant l’hôpital de l’Amitié au quartier Fouh, un Check-Point des soldats FACA a été érigé afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes dans le territoire selon leurs initiateurs. À la surprise générale des habitants de cet arrondissement, ces soldats s’arrogent en toute impunité à eux seuls les fonctions des Douaniers, des Gendarmes, Gardes communaux et des eaux et forêts, des Policiers et des Grands bandits délinquants, à tel point que les Centrafricains se demandent finalement à quel jeu jouent nos Forces de Défense et de Sécurité?

De l’avis général des habitants des quartiers Fouh, Cité Jean 23, Gobongo, Galabadja et autres, le check-Point de sécurité renforcé installé dans le 4e arrondissement sur l’avenue de l’Indépendance en face de l’hôpital de l’Amitié constitue un danger permanent, non seulement pour eux et sur leurs activités économiques mais aussi pour toute la population en mouvement dans le secteur une fois la nuit tombée et.

Selon les témoins des faits contactés par CNC, il est pratiquement déconseillé aux gens d’emprunter cette tronçon de l’avenue de l’Indépendance à partir de 19h ou 20h afin d’éviter des mauvaises surprises. Les soldats FACA qui gèrent ce Check-Point de l’Amitié, généralement ce sont des habitants de ce même secteur, n’ont pas hésité un seul instant, devant l’intérêt présent, à s’autoproclamer Douaniers s’ils trouvent des articles neufs en provenance ou pas de l’extérieur, Gendarmes pour exiger des triangles, boites de pharmacie aux chauffeurs, Eaux et Forêt s’ils sont en face des viandes boucanées, fagots. Pourvu qu’ils rentrent à la maison avec quelque chose nous a conclu un témoin.

Un barème tarifaire obligatoire de passe est mis en place selon que vous êtes Cyclistes, Motocycliste, ou Utilisateurs des véhicules légers ou poids lourds, sans oubliée les personnes suspectées par ces bandits soldats qu’ils doivent payer avant de traverser. Des demandes d’interventions dans le quartier sont aussi payantes et lourdement facturée au-delà de 00h. Une véritable machine à sous mise en place par ces soldats crapuleux sur le dos de la paisible population. Une nette activité du grand banditisme pratiquée en toute impunité dans Bangui devant les yeux et oreilles de leurs Chefs hiérarchiques qui semblent prélever quelques pourcentages sur cette louche affaire.

Du côté de la population, une pétition circule dans ce secteur depuis une semaine pour demander à l’Etat-major des armées Centrafricaines une délocalisation purement et simplement de ce Check-Point insupportable. Pour les Commerçants en face de l’hôpital de l’Amitié, la présence de ce fameux barrage leur aurait causé beaucoup de torts. Leurs Chiffres d’affaires s’effondrent du jour en jour à cause de la fuite des passants d’emprunter cette voie la nuit.

Pour les nouvelles autorités, c’est le préparatif de la table ronde de Bruxelles avec les donateurs qui les préoccupe laissant ainsi la population à la merci des hommes de diable.

Mis en place par l’ancien Ministre de la Défense de Transition Joseph Bindoumi afin de sécuriser la capitale Bangui, certains soldats FACA déployés dans ces points de sécurité ont transformé ces lieux en un purgatoire et en un marché boursier d’enrichissement sans cause. Malgré la réduction significative de nombre de ces barrières dans Bangui due à ce même problème du comportement de ces FACA, les faits de viol, de racket de la population continuent de faire la Une des médias locaux. Il serait souhaitable de supprimer définitivement ce dispositif de sécurité dans la capitale ? Rien n’est sûr.

Copyright CNC.

 

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