CENTRAFRIQUE : DES MOTOS-TAXIS VICTIMES D’INCESSANTS BRAQUAGES A BANGUI

Publié le 14 décembre 2017 , 5:27
Mis à jour le: 14 décembre 2017 5:27 pm

CENTRAFRIQUE : DES MOTOS-TAXIS VICTIMES D’INCESSANTS BRAQUAGES A BANGUI

 

 

 

Image d’illustration des taxi moto de Bangui

 

 

Bangui, le 15 décembre 2017.

Par : Joseph Akouissonne, CNC.

 

LE CALVAIRE

          Dans une capitale qui replonge avec frénésie dans l’insécurité, une capitale à nouveau déstabilisée par des bandes de voyous armés, le gouvernement semble incapable d’assurer, là comme ailleurs, la sécurité des citoyens.

          A Bangui, ce sont les motos-taxis qui sont pris pour cible par les braqueurs de motos. Certaines victimes sont égorgées, en plein jour aussi bien que la nuit, par des brigands violents et sans loi. D’autres sont purement et simplement abattues par balles.  Cette criminalité qui s’empare à nouveau de la capitale est gravissime. Bangui, qui semblait avoir trouvé un semblant de paix, plonge à nouveau dans les abîmes.

          Face à ces menaces, que font les autorités ? Au lieu de se saisir du problème, elles jouent la carte de l’immobilisme et abandonnent les motos-taxis à leur sort effroyable. Devant une situation devenue insupportable, Sim Joacki Danigoumandji, directeur de la Compagnie de Sécurité Nationale, joue au cynique en déclarant déplorer le manque de prudence des usagers des deux roues : « avant d’être protégé, vous devez assurer votre propre sécurité. »  Autrement dit ; «  Citoyens !  assurez vous-même votre sécurité » Pas un mot pour stigmatiser les braqueurs.

          Dans l’expression « C.R.S. », est-ce qu’on ne trouve pas le mot « Sécurité » ? C’est celle du citoyen, qui doit être assurée par l’ensemble du gouvernement. Et c’est précisément le service dont Sim Joacki Danigoumandji a la charge qui doit protéger les citoyens. Au lieu de quoi, il se permet de se livrer à des incongruités sémantiques, en demandant aux citoyens d’assurer eux-mêmes leur sécurité : c’est affligeant. A quoi sert donc le directeur de la Compagnie Nationale de Sécurité ? Ailleurs, on demanderait sa démission. Au passage, on aimerait bien savoir ce que pensent le président de la République et le Premier ministre de son comportement.

          Quoi qu’il en soit, ses propos ne sont pas faits pour rassurer une population qui a le sentiment d’être abandonnée par les pouvoirs publics. Le directeur de la Sécurité aurait dû se rendre sur les lieux des forfaits pour les premières constatations et demander, ensuite, au Procureur de la République de diligenter une enquête judiciaire.

          La population a besoin d’être rassurée. Les autorités chargées de sa  protection doivent être exemplaires et se montrer rigoureuses dans l’accomplissement de leur mission.

 

                                                                    JOSEPH AKOUISSONNE

(14 décembre 2017)

 

Monsieur Joseph Akouissonne, l’auteur de l’article.

 

 

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