Centrafrique : les centrafricains dans leur majorité doutent sérieusement Les conclusions de saint ‘Egidio pour la paix en RCA

Publié le 18 juin 2017 , 10:55
Mis à jour le: 18 juin 2017 10:58 pm

Centrafrique : les centrafricains dans leur majorité doutent sérieusement   Les conclusions de saint ‘Egidio pour la paix en RCA

 

 Vue d'ensemble de la négociation avec le groupe armé à Rome

 

Bangui, le 19 juin 2017

 Par : Herman THEMONA CNC,

 

La paix en Centrafrique, pourquoi ne pas choisir Bangassou, Bria, Mobaye, Zangba et bien d’autres régions de la Centrafrique qu’Alindao pour tenir leur réunion à l’endroit des mercenaires étrangers qui écument le pays ? Rome, nous respectons bien cette ville sainte à cause du Vatican, ce saint siège. Mais à mieux voire, pourquoi les victimes des conflits ne sont -il pas associée à cette négociation ? Qui est, on le suppose, dans  l’intérêt du peuple Centrafricain.

Les conclusions négociées et arrangées de la réunion de Rome convoquée par Saint ‘Egidio, on ne sait pourquoi, n’est pas de tout du goût d’une partie importante des  Centrafricains. Selon eux,  On voudrait leur  imposer  de reconnaitre leurs bourreaux, qui sont d’ailleurs en majorité des mercenaires étrangers criminels redoutables. Voilà où nous traine cette Communauté qui ne pas se déplacer sur les sites des violences, regarder comment ces énergumènes de groupes armés malmène la population civile de Centrafrique qui n’a jamais été guerrière et ne le sera jamais.

Comment interpréter les mesures adoptées à Rome qui sont purement et simplement des mesures qui ignorent la volonté exprimée des victimes de cette guerre civile? Allons-y pas à pas. Ceux qui sont mis en exergue ce sont les représentants des mercenaires « Nous représentants de tous les groupes politico-militaires du pays », qu’est- ce que cela veut-il dire ? Le problème, ces rebelles   qui disent vouloir la paix en Centrafrique  continuent de tuer à Alindao, Zangba, Mobaye, Bangassou, Bria…

Ils disent être attachés aux valeurs de la démocratie pluraliste, aux droits de l’homme et à la liberté des croyances religieuses. Mais que s’est-il passé à Bangassou où la communauté musulmane a été prise pour cible aux fins de voir tous ses biens détruits ? Et en représailles Bria a été incendiée par des mercenaires du FPRC, d’obédience musulmane, faisant plus de 43 milles déplacés internes. Est-ce cela la démocratie pluraliste ? Tuer avec les armes et pratiquer la politique de la terre brulée, est-cela respecter les droits de l’homme ?

Ils disent connaitre la constitution du pays et s’engagent à la respecter. Mais que dit cette constitution vis-à-vis d’une personne ? D’après cette constitution et particulièrement son article 1, que nous tenons à rappeler à ceux-là qui se disent meilleurs connaisseurs, « la personne humaine est sacrée » et l’article 3 de stipuler : « aucune personne ne doit être soumise à la torture, viol, traitement inhumain, dégradant et humiliant… ». Ceux-là qui continuent à violer les femmes qui leur ont donner naissance, qui assassinent, pillent, détruisent tout par des incendies, pensent-ils qu’ils agissent pour le respect et l’application de la constitution de la République Centrafricaine ?

C’est une honte de savoir que des marionnettes et sbires qui prétendent être avec Touadéra disent pactiser avec des mercenaires qui ont pour objectif de détruire la politique de du président de la république et de le renverser pour prendre le pouvoir avec les armes alors que Touad en est arrivé que par des élections jugées libres, démocratiques et transparentes. Ce qui est grave, c’est qu’ils demandent au peuple qui souffre dans sa chaire et continue de souffrir, de reconnaitre les mercenaires soit disant groupes armés. Ont-ils souci de leur armée dite Forces Armées Centrafricaines (FACA) ? Pourquoi dans ces instances ne négocient-ils pas pour la levée de l’embargo sur les armes à destination du pays, le réarmement des FACA et leur redéploiement ? Ce sera ce que le peuple attend de ces vantards qui bouffent sur le dos du peuple.

Souhaiter le retour de tous les préfets dans leurs zones de juridiction, c’est les acculer vers la mort. L’autorité de l’Etat est mis à prix par les groupes dits armés qui se font maîtres de leurs zones de juridiction. Que fera le préfet qui n’a pas d’arme en face à des comzones armés et qui n’agissent que par instaint d’animal ?

On veut l’alimentation de ces mercenaires pour qu’ils aient l’énergie nécessaire de conduire à bon termes leurs forfaitures. Mais on ne demande pas l’alimentation de leurs victimes à l’évêché de Bangassou, aux abords de la base de la Minusca à Bria et partout ailleurs à Zangba, Mobaye et Alindao. Mais cela ne se passera pas ainsi sur le dos du peuple Centrafricain qui se voue à Dieu son protecteure.

Nous vous proposons de lire l’entièreté de ses conclusions.

D’autres analyses suivront.

 

 

Accord politique de saint Egidio pour la paix en Rca

 

Nous, représentants de SE M. Faustin A. Touadéra, Président de la République, et du Gouvernement de la RCA

Représentants de tous les groupes politico-militaires du pays, provenant de toutes les parties du pays, représentants toutes ses composantes dans leur diversité,

Réunis à Rome sous l’égide de la Communauté de Saint’Egidio, qui s’engage sans relâche depuis des années pour la paix en Centrafrique,

En présence du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique Parfait Onanga-Anyanga

En présence des délégations centrafricaines représentant l’Assemblée Nationale et la classe politique,

En présence des représentants de la Communauté internationale, et du gouvernement italien que nous remercions pour son appui et son soutien sur le chemin de la paix.

Préambule

Conscients de la situation de crise que traverse notre pays, et de la nécessité de le mener définitivement vers sa renaissance et sa reconstruction ;

Conscients des efforts déployés par la communauté internationale (Nations Unies, Union Africaine, CEEAC, Union européenne) pour instaurer la stabilité en République centrafricaine ;

Remerciant tous ceux qui ont menés des efforts pour le réconciliation en République centrafricaine durant la période d’instabilité notamment : le Tchad, la République du Congo, le Cameroun, a République Gabonaise, la CEEAC et l’Union Africaine ;

Considérant que les souffrance du peuple centrafricain sont grandes et que tous doivent agir pour bâtir le bien commun au-delà des divergences politiques légitimes ;

Considérant que l’une des premières grandes ressources du pays est représentée par son peuple tolérant, pacifique et laborieux ;

Décidés à contribuer à la consolidation d’une société unie, fraternelle, et solidaire,

Ensemble Nous réaffirmons

notre attachement à l’histoire, à l’intégrité territoriale, aux valeurs et principes constitutionnels de la République, à la démocratie pluraliste, aux droits de l’homme, à la liberté de croyance et de culte;

le droit et le devoir de toutes les forces vives de la Nation, à participer à l’édification d’un pays prospère et indépendant et de garantir la participation politique et citoyenne de tous dans tous les secteurs sociaux et politiques sans distinction de religion et appartenance ;

que les droits des personnes à la vie à la liberté et à la sécurité sont sacrés et inviolables pour tout citoyen et qu’ils doivent être défendus par la loi ;

Nous, les représentants de SE le PR, du gouvernement de la République centrafricaine et des mouvements politico-militaires, nous nous engageons dans cet accord politique :

A la mise en place immédiate d’un cessez-le-feu sur tout le territoire national comme étape fondamentale sur le chemin de la paix définitive, par la cessation de tout type d’hostilité ;

Au respect des autorités légitimes, fruit des élections parlementaires et présidentielles tenues en 2016 ;

À la reconnaissance des groupes politico-militaires comme acteurs de la reconstruction, engagés dans un processus de reconversion en partis et mouvements politiques ;

A travailler pour bâtir une dynamique de réconciliation dans tout le pays en collaboration avec les institutions politiques légitimes, les autorités traditionnelles et religieuses ;

À constituer une coordination entre le gouvernement et les mouvements politico-militaires pour contribuer à la mise en œuvre du DDRR et des programmes de reconstruction du Pays ;

A’ cet effet les signataires et les témoins de cet accord s’engagent à élaborer une feuille de route et de travail portant sur les suivantes mesures :

Réouverture du territoire national à la libre circulation des personnes et de l’aide humanitaire ; Le retour des Préfets dans toutes les régions ;  le retour de tous les réfugiés et personnes déplacées internes dans leurs villages ou villes d’origine ;  le début de travaux public urgents pour la réhabilitation des infrastructures prioritaires (écoles, hôpitaux).  Le soutien alimentaire pour les membres des groupes politico-militaires et leurs familles durant la période de la DDRR ; L’insertion après sélection, de membres des mouvements politico-militaires dans l’armée et les corps habillés et dans la fonction publique ;  l’enregistrement de nouvelles formations politiques dans le cadre légal de l’État ; la distribution , après identification, de kits (outils agricoles, semences, bétail, matériel de construction ou autre) pour ceux qui choisissent de retourner à la vie civile ;  l’organisation de cours de formation technique (électriciens, mécaniciens, charpentiers, etc.) et de bourses d’études pour ceux qui désirent initier une activité économique ;  Pour ceux qui étaient déjà employés de l’État sera établie une commission mixte gouvernement – mouvements politico-militaires pour l’évaluation de chaque cas.

La feuille de route du présent accord sera établi par un comité de suivi pour la mise en œuvre.

 

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