Vols à outrance : la RCA a besoin urgemment d’un observatoire national

Publié le 29 septembre 2014 , 10:21
Mis à jour le: 29 septembre 2014 10:21 pm
Corbeau News Centrafrique:
Catherine Samba-Panza

En matière de détournement des deniers publics, je crois, que Dame Catherine SAMBA-PANZA et son gouvernement de transition depuis le 21 janvier 2014 ont la palme d’or. Et là, je me pose la question, comme l’orchestre JMC international dans son chef-d’œuvre intitulé « A qui la faute ? ». Sur cette question qui interpelle tous les centrafricains, je ne mâcherai pas mon mot pour indexer le fameux Conseil National de Transition (CNT) que préside, Ferdinand Alexandre NGUENDET, qui a préféré baliser le chemin de la prédation et du vol des fonds publics à une bande de personnalités sans scrupule au lieu d’un fils digne du pays répondant aux critères d’éligibilité pour assurer la bonne gouvernance, en bombardant Catherine SAMBA-PANZA  des voix recueillies lors du choix du président de la transition à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, suite à la démission de Michel DJOTODIA.
La criminalité financière et économique en cours est gravissime pour que la communauté internationale prenne une décision pour stopper l’ouragan. Notamment l’ONU, le FMI, la BM, l’UE, l’UA, la CEEAC, la CEMAC, les pays amis ainsi que les partenaires au développement qui doivent réagir urgemment s’ils veulent vraiment aider un peuple meurtri. En huit mois seulement d’exercice à la tête du pays, on a assez relevé cette démonstration de force de Catherine SAMBA-PANZA et acolytes en matière de détournement des deniers publics qui enfreint la bonne marche de la transition au lieu de s’occuper des vrais problèmes qui préoccupent le peuple centrafricain afin qu’il retrouve sa souveraineté à travers ce processus du retour à l’ordre constitutionnel, et bien entendu, la communauté internationale, principal bailleur de fonds et pays amis tel que l’Angola qui vient d’octroyer à la RCA un don de 10 millions de dollars pour couvrir la faillite dans laquelle le pays est plongé. Malheureusement que ce fonds, destiné pour résoudre certains problèmes de l’heure, a fait l’objet de malversations financières relevées par notre confrère de « Jeune Afrique » après enquête dans son numéro 2803 du 28 septembre au 04 octobre 2014. En lisant cet article par rapport à la procédure normale de l’opération bancaire, vous conviendriez avec moi que Dame SAMBA-PANZA et ses envoyés spéciaux à Douala au Cameroun son pays d’origine sont très intelligents dans ce genre d’opération frauduleuse et illicite mais ils n’ont pas du tout échappé à la loupe médiatique pour ne pas dire celle de Dieu. Allez-y comprendre, pour récompenser Mahamat KAMOUN ancien DG du Trésor public, il faudrait le nommer premier ministre chef du gouvernement au lieu de son challenger Karim Abdoul MECKASSOUA qu’on a vu à l’œuvre, quand il fut ministre d’Etat des Postes et Télécommunication, chargé des Nouvelles Technologies, un bon redresseur pour ne pas lui jeter trop la fleur, sous le régime de François BOZIZE qui, avait brillé aussi par la mal gouvernance. La suite, il y a eu un malentendu entre l’ancien chef d’Etat et le chef du département qui avait claqué la porte.
En plus de la transaction hautement mafieuse, il y a eu trop de faux documents qui justifient la gestion de cette coquette somme angolaise qui doit servir du sauvetage de la situation catastrophique financière de la République centrafricaine laissée par l’ancien président de la transition Michel DJOTODIA qui, passe un exil doré après avoir copieusement pillé à son tour les richesses des centrafricains.
Selon mon analyse, je dirai que Catherine SAMBA-PANZA et ses acolytes ont volé deux peuples. C’est-à-dire, nous les centrafricains que le Président José-Edouardo dos SANTOS a bien voulu aider et le peuple angolais puisque c’est l’argent des contribuables angolais que DOS SANTOS, par sa gentillesse et son amour pour un peuple frère africain, a décaissé pour renforcer nos capacités durant ce processus de transition. Malheureusement, il manque aux dirigeants de cette transition boiteuse, l’intégrité morale, la compétence et la vision de la bonne gouvernance. Ils ont montré leur bassesse, leur mesquinerie et leur pauvreté d’esprit.
Interpellée par le président angolais et son homologue congolais, Denis SASSOU NGUSSO médiateur de la crise centrafricaine, la présidente de la transition manquait d’arguments pour justifier les dépenses du don de ce pays frère. Alors chers compatriotes, Comment voulez-vous qu’on continue d’aider financièrement une telle équipe gouvernementale qui montre son incapacité notoire et sa capacité de nuisance en matière de la gestion des fonds publics ? Tout porte à croire que de leur camp, les leaders politiques centrafricains somnolent et n’attendent que les élections de 2015 reportées aux calendes grecs par la locataire du palais de la Renaissance qui déclare, « je suis dans une situation plutôt compliquée sur le terrain, avec une absence d’armée, des forces de défense et de sécurité complètement démantelées et sans moyen pour ramener la sécurité”. Pourtant les moyens financiers sont donnés par l’Angola pour faire travailler les FACA et payer les fonctionnaires.

En tout cas, la République centrafricaine n’est pas prête pour être gérée par une femme. Quand bien même qu’on a eu des hommes aussi très médiocres à la tête de l’Etat centrafricain. La présidente a démontré au vu et au su de la communauté internationale que les femmes en Centrafrique volent plus que les hommes. En effet, le prochain sommet de la CEEAC se tiendra dans deux mois à Ndjamena. Je crois pour ma part, en tant que leader d’opinion, les présidents des partis politiques et de la société civile doivent prendre leur responsabilité pour que les choses se précisent et se clarifient. Il faut définitivement mettre un terme à l’hémorragie pour que le peuple centrafricain respire!!!

 

journaliste politique et culturel
journaliste politique et culturel

Par: Pierre INZA

Directeur  de Publication

du Journal Globe  le Visionnaire

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