RCA : Nanga Boguila, les rebelles installent des barrières et occupent une école dans la localité

Le marché de Nanga Boguila, situé à 70 kilomètres de Paoua sur l'axe Bossangoa. Photo CNC
Le marché de Nanga Boguila, situé à 70 kilomètres de Paoua sur l’axe Bossangoa. Photo CNC

 

Paoua, République centrafricaine, mercredi, 28 octobre 2020, 06:43:18 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Malgré l’ultimatum des casques-bleu de la Minusca le vendredi dernier, les rebelles qui occupent la ville de Nanga Boguila depuis le 27 septembre se sont repartis dans la localité et occupent désormais plusieurs villages environnants et installent au passage leur barrière sur certains axes routiers.

 

Vendredi, 23 octobre 2020, une mission du Préfet de l’Ouham sous escorte des Casques bleus de la Minusca était arrivée dans la ville de Nanga Boguila. Des négociations avaient été engagées avec les rebelles. Ces derniers, bien implantés dans la ville, ont été sommés par les Casques bleus de quitter la ville avant lundi 26 octobre.

Peine perdue, les rebelles sont toujours sur place malgré l’ultimatum de la Minusca, et décident bien au contraire, de se répartir dans la localité

ainsi, le samedi 24 octobre, c’est-à-dire 24 heures après l’ultimatum de la Minusca, les rebelles se sont divisés en trois groupes : Un premier est resté dans la ville de Nanga Boguila, le deuxième s’est installé sur axe baya, a seulement 1 kilomètre de la ville sur l’axe bavera, où ils ont installé leur base à l’école zongo,  tandis que le troisième groupe est basé  a l’est de la ville sur l’axe bodjomo, à  environs 10 kilomètres. Sur ces deux axes routiers, ils ont installé des barrières pour les formalités de passage. Avec ce changement de tactique du côté des rebelles, les populations s’inquiètent et doutent de la sincèrité des autorités locales à faire partir ces rebelles avant les élections générales du 27 décembre 2020.

Notons que beaucoup de ces rebelles sont venus du village Bogodo et Bogaza, situé  Sur l’axe Nana Bakassa, entre 25 et 30km de Boguila , ou il y a l’exploitation anarchique de l’or par les groupes armés.

Même les marchés hebdomadaires de Boria et Nana Baria ne fonctionnent plus depuis la présence des rebelles dans la région.La circulation des motos par les petits commerçants vers Paoua est rare pour éviter les braquages.

Affaire à suivre.

 

Par G Bobérang

Correspondant du CNC à Paoua

Alain Nzilo

Directeur de publications

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