RCA : Azur Centrafrique, entre faillite et pillage, le DG Grella Mpoko sur la sellette.

grève du personnel de la société Azur en décembre 2017. CopyrightACAP

 

Bangui, République centrafricaine, 04 juillet 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Ancien Directeur général de la  Société centrafricaine de télécommunication, monsieur Grella Mpoko a été nommé contre toute attente en janvier 2019 Directeur général de la société de téléphonie mobile Azur Centrafrique  . 8 mois plus tard, la société tombe en faillite, et elle n’est plus en mesure de régler ses dettes par négligence, et le syndicat du personnel, de son côté,  parle de faute de gestion des dirigeants, en particulier celle du DG Grella Mpoko.

 

Dans une requête  adressée au ministre de la Justice en date du 25 mai 2020, la délégation conjointe représentant le personnel de la société Azur Centrafrique avait sollicité auprès du ministre l’établissement d’une note interdisant toutes personnes d’accéder aux sites de Bangui comme de province de la société Azur Centrafrique sans une autorisation légale, et ce, dans le cadre de la vigilance sur la protection des biens restants de ladite société déjà en faillite.

Même si le contenu de cette requête paraît étrange pour les Centrafricains lambda, celle-ci a pourtant sa raison.

En effet, dans les mois passés, les délégués du personnel avaient constaté que le DG GRÊLA MPOKO avait récupéré à titre personnel un générateur sur le site de la société Azur du quartier  yapélé qu’il a par suite réussi à vendre.  Il s’est buté par contre sur le site du quartier  ben-Zvi et de la ville de Bossangoa pour le même forfait grâce à l’opposition farouche des gardiens locaux. Cependant, le DG, toujours dans son élan, va poursuivre sa chasse sur le site de Boda où il a réussi à emporter le générateur à bord d’un pick-up bleu immatriculé DV 574 BG.

Dans la même période, alors que la famille BELEKA a scellé les bureaux de la direction générale pour des loyers non payés, le DG GRELA MPOKO va donc harceler le représentant de ladite famille pour soustraire dans le dépôt les DBS d’extension afin de pouvoir le vendre. Mais pourquoi le DG GRÊLA MPOKO s’acharne-t-il ainsi sur les biens restants de la société Azur alors que des repreneurs potentiels se seraient signalés pour tenter de sauver l’entreprise en faillite depuis quelques mois ?

D’après notre bureau d’investigation qui a pu mener ses propres enquêtes, le DG GRELA MPOKO est sans doute le dirigeant de fait. Par sa faute de gestion, Azur Centrafrique se retrouve aujourd’hui dans cette situation.

En effet, selon notre enquête, depuis sa nomination comme directeur général d’Azur Centrafrique en janvier 2019, l’homme n’a versé aucun salaire au personnel durant 8 mois, encore moins payer les factures de la SODÉCA (Société des eaux en Centrafrique ). Même l’électricité a également été frauduleusement branchée, car celle-ci avait été coupée faute des factures non payées alors que la société, selon notre enquête, faisait une recette de 100 000 francs CFA par jours grâce à la connexion internet et la vente des crédits de communications. Là aussi, notre enquête a démontré que même la somme encaissée n’avait pas été comptabilisée par le service de la trésorerie, car le DG  Grella Mpoko, et son homme de main monsieur Wholamoko Kpekemoko Vivien Paterne qui ont procédé eux-mêmes au recouvrement des créances chez les grossistes communément appelés dans leur jargon les « Dealers ».

Mais la chose étonnante dans cette affaire, c’est le recrutement illégal de 37 agents par le DG Grella Mpoko, et ce,  malgré la situation financière catastrophique de la société Azur à cette époque. Incroyable que cela puisse paraitre, parmi les 37 nouveaux agents recrutés, tous sont des proches familles du DG Grella Mpoko, ou encore ses hommes de main à la SOCATEL quand il fut son DG.

D’ailleurs, à cause du non-paiement de sa dette, la banque BSIC avait procédé à une saisie des équipements téléphonique d’azur qu’elle a eu à démonter en mettant la société hors service. Après toute discussion au niveau du Gouvernement, la banque BSIC a pu restituer ces équipements, mais  il s’est posé un problème de leur réinstallation, car ils ont été démontés d’une manière sauvage, où l’équipementier HUAWEI qui avait installé au début a demandé une grosse somme d’argent à azur pour réinstaller à nouveau et remettre les équipements en service.

Sans doute, la nomination de Monsieur Grella Mpoko à la tête d’Azur est le catalyseur de la faillite de cette société de télécommunication mobile, pourtant très apprécié par ses abonnés pour ses qualités de réseaux mobiles.

Alors, la question que tout le monde se la pose est de savoir pour quelle intention le DG Grella Mpoko s’active pour vendre illégalement les restes des équipements de la société Azur ?

Affaire à suivre.

 

Gisèle Moloma

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