Nana-Mambéré : le village Douala-Zoungbé   , totalement isolé, est dans le dénuement sévère

Nana-Mambéré : le village Douala-Zoungbé   , totalement isolé, est dans le dénuement sévère

 

Croisement Koundé-Béloko-Bouar. Photo CNC / Gervais Lenga Croisement-koundé-béloko RCA : Nana-Mambéré, les rebelles de 3R bloquent les circulations sur l’axe Bouar-Niem et lancent un ultimatum aux habitants du village Abba-Bondiba  de quitter la zone.
Croisement koundé Béloko RCA

 

Bangui, CNC. À l’ouest de la République centrafricaine, à la frontière avec le Cameroun, le village de Douala-Zoungbé    et ses environs vivent dans un isolement extrême, privés des services les plus essentiels. Sans école, sans centre de santé ni accès à l’eau potable, les 112 groupements qui composent cette localité tentent de survivre malgré des conditions particulièrement difficiles.

 

« Les enfants du village Douala-Zoungbé    n’apprennent rien, ils grandissent comme ça, sans aucune formation. C’est dangereux pour leur avenir » , déplore Alexis Saïdou, chef du groupe secteur Toumba dans le village Douala-Zoungbé   . L’absence d’infrastructure scolaire condamne toute une génération à l’analphabétisme.

 

La situation sanitaire s’avère tout aussi alarmante au village Douala-Zoungbé  . Les femmes enceintes doivent parcourir plusieurs kilomètres pour atteindre les centres de santé de Koundé (25 kilomètres), Besson  ou Cantonnier  (65 kilomètres). « Certaines femmes perdent leurs enfants, d’autres meurent pendant le trajet. La situation est critique » , précise le chef de groupe.

 

L’enclavement du village Douala-Zoungbé   aggrave ces difficultés. Seules les motos peuvent accéder au village, sur des pistes impraticables pour les véhicules. Une contrainte qui complique davantage l’accès aux soins d’urgence.

 

Par ailleurs, la présence de l’armée camerounaise dans la zone restreint les déplacements des habitants entre les villages frontaliers, tels que Simon, Douala et Besson, ajoutant à leur isolement.

 

Malgré ce contexte difficile, la population tente de s’organiser. « Les jeunes s’activent dans des groupements agricoles et pastoraux pour générer quelques revenus » , indique Alexis Saïidou. Mais sans infrastructures de base ni soutien extérieur, le développement du village reste très limité.

 

Le chef de groupe lance un appel pressant aux autorités et aux organisations internationales : « Une génération entière risque d’être sacrifiée. Notre village pourrait rester des décennies en arrière sans aide pour construire des écoles et des centres de santé » .

 

 

 

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