Le grand bluff de Touadéra à l’ONU : un festival d’incohérences

 

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Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, à l’Assemblée générale de l’ONU, mercredi 21 septembre 2022. PHOTO EDUARDO MUNOZ, REUTERS

 

Bangui, CNC. Le discours du président Faustin Archange Touadéra devant l’Assemblée générale des Nations Unies est un concentré d’absurdités et de mensonges. Ses propos, truffés de contradictions, dévoilent l’ampleur de la manipulation instrumentée par le régime de Baba Kongoboro.

 

Touadera à l’ONU: Une paix imaginaire.

 

Kongoboro ose parler d’une “situation sécuritaire relativement stable” en 2024. Cette affirmation est un affront à la réalité vécue par les Centrafricains. Les violences persistent dans de vastes régions du pays, notamment à l’est, nord  et au nord-ouest.

 

Un haut fonctionnaire de l’ONU en poste à Bangui, sous couvert d’anonymat, déclare : « Prétendre que la RCA est stable alors que des groupes armés contrôlent encore de larges portions du territoire est une insulte à l’intelligence. La présence russe a simplement déplacé les problèmes sans les résoudre ».

 

La farce démocratique de Touadera à l’ONU.

 

Le président Kongoboro vante un “ancrage démocratique” avec l’organisation prochaine d’élections locales. Cette déclaration est d’un cynisme inouï. Kongoboro a lui-même détruit les fondements démocratiques du pays en modifiant la Constitution pour s’accrocher au pouvoir encore des années. Là c’est de la démocratie? Oui, à la poutine.

 

Sébastien Mbaïlo, un membre de la société civile c centrafricaine, s’indigne : « Touadéra ose parler de démocratie après avoir supprimé la limitation des mandats présidentiels et prolongé son règne. C’est une gifle au peuple centrafricain qui aspire à un véritable changement ».

 

Le mirage de la défaite des groupes armés.

 

Touadéra prétend que les groupes armés ne contrôlent plus de territoire. Cette affirmation est un mensonge éhonté, contredit par de nombreux rapports d’ONG et de l’ONU. De larges zones échappent toujours à l’autorité de Bangui.

 

Un rapport confidentiel de l’ONU, consulté par notre rédaction, révèle : « Au moins 50% du territoire centrafricain reste sous l’influence directe ou indirecte de groupes armés, malgré la présence des mercenaires russes. La situation est loin d’être maîtrisée. Touadera pense que contrôler les villes signifie contrôler la totalité du pays, or, les gens ne peuvent même pas circuler à plus de 5 kilomètres de leur ville, et même les soldats de l’armée nationale aussi  ».

 

Le pillage des ressources : l’hypocrisie au sommet traduit par Touadera à l’ONU.

 

Baba Kongoboro accuse les groupes armés d’exploiter illégalement les ressources naturelles. Il passe sous silence le rôle prépondérant du groupe Wagner dans le pillage organisé des richesses du pays.

 

Un expert minier centrafricain témoigne : « Les Russes ont pris le contrôle de la majeure partie de l’exploitation aurifère et diamantifère. Ils ont remplacé les groupes armés dans ce business lucratif, avec la bénédiction du pouvoir. Touadéra ferme les yeux sur ce pillage en règle».

 

Des “défis” qui trahissent l’échec.

 

Touadéra évoque le besoin de construire des casernes et d’acquérir du matériel militaire. Ces demandes sont en contradiction totale avec ses précédentes déclarations triomphalistes sur la levée de l’embargo sur les armes.

 

Un ancien ministre centrafricain , sous couvert d’anonymat, explique : « Après avoir clamé victoire sur la levée de l’embargo, Touadéra avoue implicitement que l’armée reste sous-équipée. C’est la preuve éclatante de l’échec de sa politique sécuritaire ».

 

Un pantin de Moscou.

 

Les incohérences criantes du discours de Touadéra alimentent les soupçons sur son origine. De nombreux observateurs pensent que le texte a été rédigé par les conseillers russes du président.

 

« Ce discours ressemble à une mauvaise traduction du russe », ironise un diplomate africain. « Touadéra récite visiblement un texte qu’il ne comprend pas lui-même. C’est pathétique».

 

La prestation du président centrafricain à l’ONU expose au grand jour l’étendue de l’emprise russe sur le pouvoir à Bangui. Loin de convaincre, elle met en lumière les contradictions et le double langage d’un régime aux abois. La communauté internationale ne peut être dupe de cette mascarade grotesque.

 

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