La MINUSCA hausse le ton face aux entraves répétées des FACA et mercenaires russes

 

Les casques bleus de la Minusca à Gbadene, près de Batangafo
Les casques bleus de la Minusca à Gbadene, près de Batangafo. CopyrightMinusca

 

Bangui, CNC. Un document confidentiel révèle un changement radical dans l’approche de la MINUSCA. La mission onusienne hausse désormais le ton, autorisant ses Casques bleus à “répondre proportionnellement” aux menaces et entraves. Cette décision, loin d’être critiquable, apparaît comme une réaction logique à une situation devenue intenable.

 

La MINUSCA hausse le ton : une réponse aux blocages systématiques par les forces du gouvernement.

 

Depuis des années, les entraves aux activités de la MINUSCA se multiplient. Un officier onusien, sous couvert d’anonymité, décrit la gravité de la situation : “Nos patrouilles sont constamment bloquées par les FACA ou les mercenaires russes. Ils nous interdisent l’accès à certaines zones, parfois en nous menaçant directement”.

 

Un incident en 2022 près de Bouar démontre ces obstructions. Des Casques bleus, prêts à déminer une zone, ont été accusés de “fournir des mines aux rebelles” et expulsés de force par des éléments FACA et russes.

 

En 2023, après l’attaque mortelle contre neuf mineurs chinois près de Bambari, la MINUSCA s’est vu refuser l’accès au site. Un membre de la mission témoigne : “Les mercenaires russes nous ont catégoriquement interdit l’entrée dans la zone”.

 

La MINUSCA bloquée sur l’avenue Boganda à Bangui par les russes.

 

Les tensions ne se limitent pas aux zones de conflit. À Bangui, des incidents inquiétants se multiplient. Un chauffeur de la MINUSCA raconte : “Récemment, sur l’avenue Boganda, notre convoi a été délibérément bloqué par des véhicules russes. Ils nous ont forcés à nous arrêter, comme s’ils avaient la priorité absolue”.

 

Ces provocations créent un climat explosif. Un diplomate occidental à Bangui s’inquiète : “On perçoit une volonté d’humilier les Casques bleus, de les pousser à bout. C’est extrêmement risqué”.

 

La MINUSCA hausse le ton : une réponse nécessaire.

 

Face à cette situation, la décision de la MINUSCA de hausser le ton apparaît justifiée. Elle vise à garantir la sécurité des Casques bleus et l’exécution de leur mandat.

 

Un officier de la Minusca, ex-conseiller militaire à Bangui, analyse : “Cette directive rappelle le droit à l’autodéfense des forces onusiennes. La MINUSCA signifie clairement qu’elle ne se laissera plus intimider”.

 

Un professeur en droit international à l’université de Bangui ajoute : “Le mandat de la MINUSCA, validé par le Conseil de sécurité, légitime totalement cette action. Les entraves à sa liberté de mouvement violent les accords signés par Bangui

 

Réactions contrastées dans les rues de Bangui .

 

Les centrafricains sont divisés sur ce nouveau positionnement de la Minusca. Les pro-gouvernementaux dénoncent une “ingérence” et une provocation, tandis que les autres y voient un “rééquilibrage nécessaire”.

 

Sylvain Ndaléngui, un membre de la société civile centrafricaine, déclare : “Il était temps que la MINUSCA réagisse. Les provocations des mercenaires russes devenaient intolérables. Cette décision pourrait restaurer un respect mutuel sur le terrain”.

 

La MINUSCA hausse le ton : quelles conséquences ?

 

L’impact réel de cette nouvelle directive reste incertain. Certains redoutent une escalade, d’autres y voient une chance de clarifier les règles.

 

Un  spécialiste de l’Afrique centrale analyse : “Ce changement de ton pourrait paradoxalement apaiser les tensions. En montrant sa fermeté, la MINUSCA rétablit un équilibre. La réaction des forces russo-centrafricaines sera déterminante“.

 

Un test pour l’avenir de la mission.

 

Cette situation teste la capacité de la MINUSCA à faire respecter son mandat sans provoquer d’escalade. Sa gestion sera scrutée par les acteurs locaux et internationaux à la suite de la production de ce document largement partagé sur les réseaux sociaux.

 

Le succès de cette nouvelle approche dépendra largement de la réaction de Bangui. Le gouvernement choisira-t-il l’apaisement ou la confrontation, au risque de compromettre la présence onusienne ?

 

Dans un contexte régional tendu, marqué par le retrait de missions de l’ONU au Mali, l’enjeu dépasse la Centrafrique. C’est la crédibilité des opérations de maintien de la paix qui se joue à Bangui.

 

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