Affaire Nourd Gregaza : Le régime de Bangui en proie à la paranoïa malgré les courbettes de la France

Affaire Nourd Gregaza : Le régime de Bangui en proie à la paranoïa malgré les courbettes de la France

Monsieur Nourd Gregaza, Président du PRNC

 

 

Bangui, CNC. L’expulsion par la France du chef rebelle Nour Gregaza, aussitôt arrêté à son arrivée à Bangui, n’a pas suffi à apaiser les tensions entre Paris et le pouvoir centrafricain. Loin de là, cette Affaire de Nourd Gregaza   semble avoir ravivé la méfiance du régime Touadéra envers son ancien allié et son faiseur de roi.

 

Affaire Nourd Gregaza : une courbette française mal récompensée.

 

Vendredi dernier, les autorités françaises ont procédé à l’expulsion de Nour Gregaza, leader du mouvement rebelle PRNC. À peine l’avion posé sur le tarmac de l’aéroport de Bangui, les forces de l’ordre centrafricaines ont interpellé le chef rebelle sous les yeux des deux policiers et deux gendarmes français qui l’escortaient. Gregaza a été immédiatement transféré à la prison centrale du camp de Roux, déclenchant  une deuxième Affaire pour Nourd Gregaza .

 

Cette opération s’inscrit dans la stratégie française de rapprochement avec le pouvoir centrafricain. Depuis plusieurs mois, Paris multiplie les gestes envers le régime Touadéra pour tenter de regagner son influence, perdue au profit de la Russie et du groupe Wagner. L’ambassadeur de France à Bangui n’avait d’ailleurs pas hésité récemment à critiquer ouvertement l’opposition centrafricaine, au mépris de la neutralité diplomatique.

 

La paranoïa du régime attisée par Wagner dans cette Affaire de Nourd Gregaza.

 

Malgré ce gage de bonne volonté dans cette Affaire de Nourd Gregaza , le pouvoir centrafricain n’a pas baissé la garde. Au contraire, les services de communication du régime, largement influencés par le groupe Wagner, ont immédiatement lancé une campagne de dénigrement contre la France et le Tchad.

 

Dans un texte diffusé sur les réseaux sociaux, ils accusent Paris d’avoir orchestré la création du PRNC pour “déstabiliser la République centrafricaine”. Le document va jusqu’à impliquer Jean-Yves Le Drian, ancien ministre français des Affaires étrangères, dans un rocambolesque complot familial autour de Nourd Gregaza.

 

Le Tchad, puissant voisin de la RCA, n’est pas épargné par ces accusations. Le texte affirme que les services secrets tchadiens fourniraient des armes aux rebelles, contredisant ainsi les déclarations apaisantes du président Kongoboro sur les relations avec N’Djamena.

 

Affaire Nourd Gregaza : un jeu trouble qui profite à Wagner.

 

Cette surenchère dans les accusations traduit l’emprise croissante du groupe Wagner sur l’appareil d’État centrafricain. Malgré les efforts de la France pour renouer aveuglement le dialogue, le pouvoir de Bangui reste sous l’influence de Moscou.

 

Un membre de l’opposition centrafricaine, s’exprimant sous couvert d’anonymat, dénonce cette ingérence de la France et de la Russie : “Ce n’est pas aux partenaires étrangers de s’immiscer dans la politique nationale de cette manière. La France tente d’imiter les méthodes de la Russie, qui a déjà le monopole du pays”.

 

Cette Affaire de Nourd Gregaza   démontre les limites de la stratégie française en Centrafrique. Malgré ses efforts, Paris peine à regagner la confiance des autorités de Bangui. Le groupe Wagner, lui, continue de consolider son emprise sur le pays, attisant la paranoïa du régime envers ses voisins et ses anciens alliés.

 

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