La couronne de Touadéra, c’est la misère du peuple.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Faustin-Archange Touadéra ne s’en cache plus : le pouvoir, il le veut pour toujours. À 67 ans, le président centrafricain semble décidé à s’offrir une couronne invisible, taillée dans les illusions d’un peuple qui crève sous le poids de la misère. Pendant que Volodymyr Zelensky, en Ukraine, parle de quitter son poste pour sauver son pays (Le Citoyen, p. 1), ici, à Bangui, Touadéra s’accroche comme si la République centrafricaine (RCA) n’était qu’un marchepied pour ses ambitions personnelles. Mais à quel prix ? Le tableau est sombre : routes défoncées, hôpitaux qui tuent plus qu’ils ne soignent, et une population qui mendie pour manger. La couronne de Touadéra, c’est la misère du peuple.
Une Constitution taillée sur mesure
Tout a commencé en août 2023, quand Touadéra a fait passer en force une nouvelle Constitution, un texte taillé comme un costume de gala pour son règne éternel. Fini les deux mandats maximum de l’ancienne loi fondamentale de 2016. Désormais, le président peut nommer un vice-président, pas élu, juste choisi, et s’offrir des mandats de sept ans à l’infini (L’Expansion, p. 5). L’opposition a crié au scandale, dénonçant un « coup d’État constitutionnel ». Mais à Bangui, les cris se perdent dans le vacarme des estomacs vides et des promesses creuses.
Martin Ziguélé, président du MLPC, ne mâche pas ses mots : « Touadéra confisque le pouvoir au-delà de son dernier mandat par un hold-up grossier » (Le Citoyen, p. 2). Et pour faire avaler la pilule, le régime organise des « marches spontanées » où quelques billets de 500 FCFA suffisent à acheter des slogans de soutien. Qui finance ces mascarades ? Les rumeurs pointent des « ressources douteuses » venues de la pègre internationale, ces mêmes alliés russes et rwandais qui tiennent le pays en laisse.
Une alliance qui coûte cher
Parlons-en, de ces alliés. Paul Kagame, le maître de Kigali, a ses hommes partout en RCA, une présence qui pèse lourd sur les choix de Touadéra. Pendant que le Rwanda soutient le M23 contre la RDC, Bangui reste muette, abandonnant ses « cousins congolais » au nom d’une « beau-frérie » avec Kagame (L’Hirondelle, p. 2). Et les Wagner ? Ces mercenaires russes, censés protéger le régime, sèment la terreur. À Ippy, le 23 février, un soldat FACA a été battu à mort par ces « partenaires » sous les yeux impuissants de ses camarades (Le Démocrate, p. 3). Le message est clair : Touadéra préfère ses amis étrangers à son propre peuple.
En échange, les ressources du pays – or, diamants, bois – filent entre les mains de ces « protecteurs ». Pendant ce temps, 77 % des Centrafricains vivent sous le seuil d’extrême pauvreté, et 73 % souffrent de sous-alimentation (L’Expansion, p. 5). À Bangui, le sac de sucre coûte le double qu’il y a deux ans, et à Bocaranga, le ciment dépasse les 20 000 FCFA (L’Expansion, p. 6). La faute aux barrages illégaux des FACA et gendarmes, qui racket tentent les commerçants à chaque kilomètre. Mais Touadéra ne voit rien, ou fait semblant.
Un peuple abandonné, une opposition bâillonnée
À l’approche des élections de 2025 – locales, législatives, présidentielle –, le régime verrouille tout. L’Autorité nationale des élections (ANE) et le Conseil constitutionnel, remplis de fidèles du Mouvement Cœurs unis (MCU), sont des jouets entre les mains du président (Le Démocrate, p. 5). L’opposition réelle, comme le MLPC, est harcelée : militants arrêtés, réunions interdites, et procès bidons pour disqualifier les leaders. Pendant ce temps, une « opposition constructive », l’UFDO, joue les faire-valoir, prête à bénir un troisième mandat (L’Expansion, p. 5).
Et la vie quotidienne ? À l’hôpital communautaire, le bloc opératoire reste fermé faute d’électricité, les patients meurent dans le silence (Le Démocrate, p. 4). Les routes, promises bitumées, se dégradent sous la pluie. À Bamia, 13 cas de viol en deux mois, et les autorités regardent ailleurs (Le Citoyen, p. 7). Même le Palais de la Renaissance, siège du pouvoir, est envahi par les mauvaises herbes, un symbole criant d’un régime qui laisse tout pourrir (Médias Plus, p. 4).
La couronne de la honte
Touadéra rêve peut-être d’être roi, mais sa couronne n’a rien de glorieux. Elle est faite de la sueur des Centrafricains qui triment pour rien, des larmes des familles qui enterrent leurs proches faute de soins, et du sang des soldats humiliés par leurs soi-disant alliés. Zelensky, lui, parle de sacrifice pour la paix. Ici, le sacrifice, c’est le peuple qui le paie, pendant que le président s’enferme dans son palais délabré, sourd aux appels de ceux qu’il prétend diriger.
Alors, roi à vie ? Peut-être. Mais à quel prix pour la RCA ? Une nation en ruines, un peuple à bout, et une misère qui ne fait que grandir. Si c’est ça, la royauté de Touadéra, qu’il garde sa couronne. Nous, on n’en veut plus.
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