Dimanche, Bangui croule à nouveau sous les ordures : L’échec cuisant de l’opération Kwa ti kodro  

Dimanche, Bangui croule à nouveau sous les ordures : L’échec cuisant de l’opération Kwa ti kodro  

 

Décharge de déchets près de l’église Baptiste vers le pont des Castors à Bangui, Centrafrique
Accumulation de déchets près de l’église Baptiste vers le pont des Castors à Bangui, illustrant la gestion défaillante des ordures dans la capitale Bangui. CopyrightCNC

 

Bangui, CNC. La capitale centrafricaine suffoque littéralement sous les montagnes d’ordures. Un triste spectacle capté par le journaliste Christian Aimé Ndota lors d’un  reportage qu’il a organisé dimanche dernier au centre-ville de Bangui. Les images sont accablantes et soulèvent de sérieuses interrogations sur l’efficacité de l’opération Kwa ti kodro, lancée en grande pompe par Kota Baba Kongoboro.

Une ville transformée en dépotoir géant, malgré l’opération Kwa ti kodro.

 

Les rues de Bangui offrent un spectacle désolant. Partout, des tas d’immondices jonchent les trottoirs et envahissent la chaussée. Les eaux stagnantes et nauséabondes complètent ce tableau peu reluisant. La capitale centrafricaine, jadis surnommée “Bangui la coquette”, mérite aujourd’hui le sobriquet peu flatteur de “Bangui la poubelle”.

 

Cette situation catastrophique pousse les centrafricains à s’interroger. Où est passée l’opération Kwa ti kodro , censée assainir la ville ? Que font exactement les équipes mobilisées pour ce programme ? Le constat est sans appel : soit Bangui a été oubliée par Kwa ti kodro, surnommé KTK , soit l’opération est un fiasco total.

 

Mairie vs gouvernement : le jeu du chat et de la souris face à l’opération Kwa ti kodro.

 

La mairie de Bangui, pointée du doigt, se défend en rejetant la responsabilité sur l’État. Elle dénonce le système d’unicité des recettes qui l’empêcherait d’accéder à ses propres fonds pour financer les activités de nettoyage. Le Trésor public est accusé de confisquer l’argent de la municipalité, rendant impossible le paiement des agents et l’organisation des opérations d’assainissement.

 

De son côté, le gouvernement renvoie la balle à la mairie, arguant que la gestion de la propreté urbaine relève de ses compétences. Cette valse-hésitation entre les deux institutions laisse les Banguissois dans l’expectative et la saleté.

 

Pour tenter de pallier ce manque de ressources, la mairie a considérablement augmenté ses tarifs, notamment pour les actes de légalisation et les mariages. Une mesure qui a provoqué l’ire du ministère de l’Administration du territoire, sans pour autant résoudre le problème de la propreté.

 

Un terreau fertile pour les épidémies.

 

L’insalubrité généralisée de Bangui n’est pas sans conséquences sur la santé publique. La capitale est devenue un terreau fertile pour la prolifération des maladies. Les épidémies se succèdent à un rythme alarmant, la dernière en date étant celle de la dengue, transmise par les moustiques qui pullulent dans les eaux stagnantes.

 

Les tas d’ordures et les flaques d’eau croupie sont autant de nids à moustiques et autres vecteurs de maladies. Bangui s’est ainsi transformée en un gigantesque foyer épidémique, mettant en danger la santé de ses habitants.

 

L’urgence d’agir.

 

Face à cette situation alarmante, l’inaction n’est plus une option. Il est impératif que les autorités municipales et gouvernementales mettent fin à leurs querelles stériles et s’attaquent sérieusement au problème. L’opération Kwa ti kodro doit être remise sur les rails, avec des objectifs clairs et des moyens adéquats.

 

La population banguissoise, première victime de cette incurie, est en droit d’exiger des résultats concrets. Il en va de la santé publique, de l’image de la ville et, plus largement, de la dignité des habitants de la capitale centrafricaine.

 

Le cri d’alarme lancé par le journaliste Christian Aimé Ndota ne doit pas rester lettre morte. Il est temps que les autorités prennent leurs responsabilités et agissent enfin pour rendre à Bangui son lustre d’antan. La “coquette” ne doit pas rester éternellement une “poubelle”.

 

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