Dialogue avec le BRDC, le gouvernement centrafricain refuse le débat sur la Constitution de 2016 et annonce que celle-ci est déjà morte depuis 2 ans

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Dialogue avec le BRDC, le gouvernement centrafricain refuse le débat sur la Constitution de 2016 et annonce que celle-ci est déjà morte depuis 2 ans

 

Dialogue avec le BRDC, le gouvernement centrafricain refuse le débat sur la Constitution de 2016
Prestation de serment du Président Faustin Archange Touadera, le 30 mars 2021 dans l’hémicycle de l’assemblée nationale à Bangui. Photo Présidence

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le porte-parole du gouvernement, l’ex-détenu Maxime Balalou, a rejeté lundi les demandes de dialogue formulées par le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC). Cette prise de position intervient après que le BRDC ait réclamé pour la nième fois, la semaine dernière, un dialogue direct avec le président sur les questions constitutionnelles et institutionnelles.

 

Rappelons que le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution a articulé ses revendications depuis plusieurs mois autour de deux axes principaux. D’abord, la reconnaissance de la Constitution de 2016 comme seul texte légitime. Le groupe considère que le gouvernement a abandonné ce texte fondamental en adoptant illégalement la Constitution de 2023. Ensuite, la réforme des institutions, notamment l’autorité nationale des élections et le conseil constitutionnel, que le BRDC estime nécessaire pour assurer une gouvernance démocratique.

 

Le BRDC rappelle que le président a prêté serment deux fois sur la Constitution de 2016 avant de soutenir son remplacement par celle de 2023. Selon le groupe, cette Constitution de 2023 a été adoptée dans des conditions contestables et risque de favoriser une concentration du pouvoir présidentiel. Le BRDC redoute notamment qu’elle ouvre la voie à un troisième mandat ou à une présidence à vie.

 

L’ex-détenu Maxime Balalou, ministre de communication et porte-parole du gouvernement,  a exprimé une position sans équivoque lors de sa conférence de presse. Le porte-parole a déclaré que la Constitution de 2016 était “enterrée” et n’avait plus sa place dans les débats actuels. Il a précisé que tout dialogue éventuel avec le BRDC ou d’autres acteurs politiques devrait se dérouler exclusivement dans le cadre de la Constitution de 2023, qu’il présente comme le seul texte applicable.

 

Le porte-parole a également réfuté les accusations du BRDC concernant les réformes institutionnelles, notamment de l’ANE et du conseil constitutionnel. Il a qualifié leurs demandes de manœuvres politiques guidées par des intérêts partisans plutôt que par l’intérêt général.

 

Cette opposition prouve à suffisance un nouveau désaccord profond entre le gouvernement et une partie de l’opposition. Le BRDC maintient sa volonté d’ouvrir un dialogue inclusif pour revenir sur des décisions qu’il juge illégitimes. Le gouvernement, de son côté, refuse toute concession sur la question constitutionnelle et maintient sa ligne politique.

 

Cette situation risque d’approfondir les divisions politiques dans un contexte où les prochaines élections approchent. Les deux camps semblent campés sur leurs positions respectives, rendant difficile toute perspective de compromis à court terme.

 

L’échange entre Maxime Balalou et le BRDC montre ainsi les tensions qui traversent actuellement le paysage politique, particulièrement sur les questions constitutionnelles et institutionnelles. Ces débats continueront probablement à animer la vie politique dans les semaines à venir….

 

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