Centrafrique : Un journaliste de Corbeau News agressé par les agents de la Minusca.

Publié le 20 octobre 2016 , 12:40
Mis à jour le: 20 octobre 2016 7:24 am

Centrafrique : un journaliste de Corbeau News agressé par les agents de la Minusca.

 

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Bangui 19 octobre 2016
Par Gisèle MOLOMA

Eric NGABA, journaliste-Reporter de notre rédaction, Corbeau News Centrafrique (CNC), a été rouillé de coups, ce mercredi 19 octobre 2016, par les agents de la sécurité de la Mission onusienne (Minusca). Il a été traîné à terre et rouillé des coups de pieds par ces agents à la poste de police au siège de la Minusca à Bangui, alors qu’il était sortait des locaux de cette institution onusienne qui continue de semer la désolation dans le pays.

D’après notre rédacteur Eric Ngaba, victime de cet acte barbare, tout était parti d’une mésentente. Il s’en suivi une altercation entre lui et les agents de sécurité de la Minusca qui ont utilisé la violence sur lui.

« J’étais en train de sortir des locaux de la Minusca. Les agents de sécurité à la porte de sortie voulaient fouiller mon sac car selon eux, c’est de fouiller les gens qui entrent et sortent ici avec des sacs pour voir s’ils n’ont pas emporté quelques objets. Parce que d’après eux, les gens qui entrent et sortent des locaux de la Minusca, ont l’habitude d’emporter de manière frauduleuse les objets dans leurs sacs. Je leur ai fait savoir que je venais juste de sortir de la salle de conférence de la Minusca donc je n’ai rien à m’intéresser à quoi que ce soit de la Minusca si ce ne sont pas des informations. Comme ils ont insisté, je leur ai donné mon sac à dos dans lequel se trouve mon laptop, mon appareil photo professionnel et bloc note plus un stylo, pour qu’ils fouillent », a expliqué notre Journaliste-Reporter.

Au lieu de fouiller le sac comme ils ont demandé à notre Journaliste, ces agents de la Minusca lui ont exigé de sortir tout le contenu de son sac. Jugé absurde, Eric NGABA a du mal à digérer. « Ils ont besoin de mon sac pour fouiller mais ils m’exigent de sortir le contenu de mon sac. Je leur ai dit mais le sac est devant vous, fouillez ce que vous cherchez et me remettez mon sac. Je leur ai fait savoir que je ne vais pas perdre le temps ici à sortir le contenu de mon sac puis que j’ai des choses à faire donc je joue sur le temps. L’un d’eux m’a dit si je ne sors pas le contenu de mon sac je ne vais pas sortir d’ici. Je leur ai dit que si vous ne voulez fouiller le sac, je le prends et pars vers une autre sortie » a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, les voyous agents de sécurité de la Minusca ont bloqué la sortie principale des piétant, même le personnel de la Minusca a été orienté vers le grand portail de où passent les véhicules. Mais après leur refus de fouiller le sac, Eric Ngaba a décidé de prendre son sac pour sortir vers le grand portail. C’était de là que ces agents l’ont emmené manu militari à leur poste où il a reçu sur lui des coups de pieds d’environ 5 agents de sécurité pendant qu’ils l’ont mis à terre. a été passé à tabac.

« Comme qu’ils refusent de fouiller le sac, j’ai pris le sac pour sortir aussi vers le portail où ils ont indiqué aux gens de sortir. Aussitôt, l’un d’eux pointé dans une petite cabane vers le portail où entrent les véhicules, m’a saisi au col de mon vêtement, il m’a soulevé pour me ramener dans le poste de police où tous les agents sur place se sont jetés sur moi pour me torturer. Ils m’ont trainé par terre, piétiné avec leurs chausses militaires entrainant des blessures sur mes deux bras. Et cela au vu et au su des officiers de la Minusca sur place », a déploré notre journaliste Eric Ngaba.

Le malheur de notre journaliste ne s’arrête pas là. Il s’en est suivi un autre traitement barbare en plus des coups subis. « Après l’agression contre moi, un officier UNPOL de la Minusca est venu sur le lieu pour s’enquérir de la situation. Il m’a demandé de m’expliquer, me demandant aussi de sortir le contenu de mon sac et c’est ce que j’ai fait. Il m’a dit de présenter ma carte professionnelle, je lui ai donné ma carte. Et lorsqu’il voulait filmer mon badge avec son smartphone, je lui ai demandé ce qu’il veut en faire, j’ai récupéré mon badge de ses mains. Aussitôt, il a intimé l’ordre aux agents de sécurité de me jeter dehors comme si j’étais un objet. Manu militari, ils ont exécuté l’ordre pour me jeter dehors des locaux du siège de la Minusca. Je me suis retrouvé au bord de la route, l’écran de mon smartphone fissuré et des blessures sur mes bras », poursuit notre journaliste.

Cet acte de violence infligé à un journaliste en plein reportage montre aussi le comportement voyou des agents de la Minusca qui utilisent aussi la violence pour régler les différents alors que les Nations Unies font des compagnes contre les violences en Centrafrique. Prôné la non-violence d’un côté et utiliser la violence de l’autre côté, la Mission onusienne Minusca fait aussi des victimes en Centrafrique.
« Par la voie de la presse, je dénonce cette attitude violente à mon égard. Cela témoigne aussi le caractère barbare de ceux travaillent et salissent le nom des Nations Unies qui prônent la non-violence. Même si j’ai tors mais la violence utilisée sur moi est injuste. La Minusca reproche à nos forces nationales des gens violents mais surprise est de constater ceux qui travaillent pour la Minusca font la même chose», a-t-il dénoncé.

Selon la victime de barbarise des agents de la Minusca, la cellule de la Communication publique de la Minusca informée de la situation, lui a présenté des excuses pour le traitement inhumain que ses agents de sécurité lui ont infligé. Aussi, la rédaction de Corbeau News condamne cette violence à l’égard de son reporter et dénonce par la même occasion le comportement barbare des agents de sécurité de la Minusca qui méritent des sanctions idoines.

Les agents de la Minusca doivent apprendre à être exemplaires en prônant la non-violence comme principes des Nations Unies. La Minusca doit savoir que tous les gens qui entrent et sortent de ses locaux ne sont pas tous des suspects. Il faut un minimum de respect envers les gens qui se rendent chez la Minusca pour chercher les informations sur la situation précaire que le pays traverse.

@Copyright CNC.

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