Centrafrique : quand le commandant de région du FPRC Damboucha Hissen déclare persona non grata le Préfet de la haute Koto.

Publié le 30 octobre 2018 , 2:18
Mis à jour le: 9 novembre 2018 4:04 am
Une rue déserte à Bria lors de la ville morte décrétée par le FPRC.

 

 

Centrafrique : quand le commandant de région du FPRC Damboucha Hissen déclare persona non grata le Préfet de la haute Koto.

 

 

 

Dans une déclaration faite sur les antennes de la radio communautaire locale « La voix de Barangbaké » ce lundi 29 octobre, le Commandant de région de haute koto du FPRC le général Damboucha Hissen déclare que le Préfet de haute koto, le directeur de l’hôpital régional et le maire de la ville de Bria sont déclarés persona non grata dans sa région.

 

Même si le bureau politique du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) dément dans un communiqué de presse les allégations dans lesquelles le FPRC aurait proféré des menaces directes contre les agents et fonctionnaires de l’État dans sa zone de juridiction, l’État-major du mouvement, dirigé par Abdoulaye Hissein et qui semblent être en contradiction avec la coordination politique, continue de tenir des propos menaçants contre les agents de l’État qui sont dans leur zone de contrôle.

« Après la destitution de l’un de notre, Abdoul Karim Mekassoua de la présidence de l’Assemblée nationale, nous avons pris des dispositions pour faire comprendre aux gouvernements qu’il est Entrain de jouer avec la queue du lion. Donc le Préfet, le Maire, le Médecin en Chef de l’hôpital tous les hommes d’État doivent prendre l’avion dans les jours à venir pour repartir chez leurs pères Touadera à Bangui », a déclaré le commandant de région de haute-koto le général Damboucha Hissen sur les antennes de la radio communautaire « La voix de Barangbaké ».

Contacté par CNC, le Préfet de haute-koto, monsieur Thierry Évariste BIGUININDJI confirme avoir reçu un ultimatum pour quitter la ville de Bria dans un bref délai :

«  J’ai reçu des messages verbaux par téléphone effectivement qui m’ont donné des délais de quitter la ville et donc les processus de négociation sont en cours, car vous savez monsieur le journaliste, dans un pays en plein conflit il faut être prudent. Je sais que je ne suis pas en sécurité ici, mais je n’ai pas peur. Si j’ai peur, j’aurai du prendre le premier vol lors du premier appel. Ça été toujours comme ça ici. Eux même ils les savent, le péché du père ne retombe pas sur son fils”, a-t-il déclaré.

En outre, la ville morte de 3 jours déclarée par le FPRC dans la ville de Bria suite à la destitution de Meckassoua du perchoir vient de terminer ce mardi 30 octobre.

 

 

Bria, Moïse BANAFIO pour CNC.

 

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