Centrafrique : le Secrétaire général de l’ONU tire les oreilles de ses agents.

Publié le 23 août 2017 , 6:24
Mis à jour le: 23 août 2017 6:24 pm

Centrafrique : le Secrétaire général de l’ONU tire les oreilles de ses agents.

 

Antonio Guterres, SG de l'ONU.
Antonio Guterres, SG de l’ONU.

 

 

Bangui le 24 Aout 2017.

Par : Jefferson Cyrille YAPENDE, CNC.

 

L’Organisation des Nations-Unies (ONU) appelle tous les membres du personnel des missions de la Paix à se conformer aux normes les plus strictes de l’Organisation. C’est dans le communiqué du Secrétaire général publié le 6 avril 2017  après son passage devant le Conseil de Sécurité de l’ONU que l’on peut en savoir plus.

  1. Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU a entamé son intervention lors d’une séance au Conseil de Sécurité de l’ONU en avril dernier, en rappelant que l’objectif de chaque mission de maintien de la paix était de sauver des vies, d’empêcher des atrocités massives, de préparer le terrain en vue d’instaurer la stabilité et une paix durable et « se retirer ».

Il a néanmoins reconnu que certaines de plus grandes opérations de l’ONU étaient dissociées des processus politiques, « sans réelle perspective de progrès », et que la confiance en l’organisation avait été ébranlée par des «  terribles affaires d’exploitation et d’atteintes sexuelles ».

Afin de remédier à ces défis, le Secrétaire Général a souligné la nécessité d’une stratégie globale prenant en compte toutes les dimensions de paix, « de la prévention, du règlement, des conflits, du maintien de la paix, de consolidation ou du développement à long terme ».

Le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres a également appelé à fermer les opérations ayant atteint leurs objectifs et remodeler celles ne répondant plus aux besoins sur le terrain.

Il a mentionné neuf domaines de réforme à plus long terme, soulignant en premier lieu la nécessité d’une plus grande efficacité et d’un meilleur respect du principe de responsabilité.

Antonio Guterres a aussi demandé que les opérations de maintien de la paix soient dotées par le conseil de « mandats clairs, réalistes et actualisés », assortis de mécanismes pérennes de financement.

Ce premier responsable de l’ONU appelle le personnel civil et militaire sur le terrain à respecter les lois, les coutumes et pratiques locales ; traiter les habitants du pays hôte avec respect, courtoisie et considération ; être impartial, intègre et agir avec tact.

Pour certains agents de la Mission Multidimensionnelle Intégrée pour la Stabilisation en République Centrafricaine-MINUSCA- contactés par CNC sur ce sujet, cette tâche est confiée à la police de la composante militaire de la mission, qui effectue, d’après ces agents, des patrouilles impromptues dans les quartiers pour s’assurer que les membres du personnel de la mission respectent strictement les règles de conduite des Nations Unies.

Rappelant que centaines accusations d’abus et de violences sexuelles ont visé ces dernières années des personnels de l’ONU (civils et militaires) lors des missions de paix. La crédibilité de l’Organisation internationale est ainsi entachée par ces scandales récurrents. En dépit des promesses de « tolérance zéro », le nombre des victimes croit plonger au cœur d’une machine qui sait si bien gérer l’impunité.

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