Centrafrique : remaniement du gouvernement Sarandji, le président Touadéra fait remonter la fièvre

Publié le 22 août 2017 , 6:27
Mis à jour le: 22 août 2017 6:27 pm

Centrafrique : remaniement du gouvernement Sarandji, le président Touadéra fait remonter la fièvre

 

 

Le President Faustin Archange TOUADÉRA
Le President Faustin Archange TOUADÉRA

 

Bangui, le 23 août 2017.

Par : Gisèle MOLOMA, CNC.

 

Depuis plus de six mois, des informations incessantes, discrètes et officieuses faisaient état de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Or le 12 août dernier, ces informations ont été rendues publiques par le Chef de l’État lui-même dans son discours à la Nation à l’occasion de la célébration de 57e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance. Mais seulement, voilà, cette annonce perturbe les esprits et crée des confusions qui fragilisent déjà l’action de son gouvernement.

« Dans les mois à venir, je prendrai des mesures politiques justifiées par la nécessité actuelle pour permettre à toutes les forces vives de la Nation de participer à l’œuvre de reconstruction nationale ». C’est en cette phrase que le président Touadéra a créé la panique, la confusion, la psychose et la peur au sein des membres du gouvernement de son ami de longue date Mathieu Simplice Sarandji.

D’après nos informations, le Premier ministre Mathieu Simplice Sarandji est le premier responsable gouvernemental à s’inquiéter beaucoup plus sur son avenir gouvernemental. « Son rendement managérial est au deçà des espérances » affirme un diplomate en poste à Bangui. D’où l’inquiétude du PM.

Mais d’après ses proches, Mathieu Simplice Sarandji est le tout premier soutien du président Touadera et l’acteur important des actions de son accession à la magistrature suprême du pays et qu’il lui revient, à ce titre, de décider lui-même sur son sort. « On ne peut construire que s’il y’a la paix. Pour le moment, ce n’est pas l’heure de la reconstruction du pays, mais plutôt celle de sa pacification » renchérit ainsi un proche du Premier ministre Sarandji.

Entre temps,  une source introduite proche de la primature nous a confirmé que  le Premier ministre Mathieu Simplice Sarandji refuse à nouveau de quitter son poste et a tout préparé son gouvernement sarandji 2 d’ici la fin de la semaine. Selon cette source, toutes les propositions des postes autres que celui du Premier ministre n’adhèrent pas, non plus, son assentiment. Il veut et exige à ce qu’il passe au moins deux ans comme Premier ministre, Chef du gouvernement.

Pour certains hommes politiques contactés par CNC, le président Faustin Archange TOUADÉRA n’aurait pas dû annoncer une décision, car elle peut fragiliser la bonne marche de l’Administration.

« Une nécessité de mois d’août 2017 ne peut, en aucun cas, justifier une décision en août 2018. Tout comme une nécessité de mois d’août 2016, ne peut justifier celle  du mois d’août 2017. Sinon, on marche à reculons » analyse ainsi le discours du président TOUADERA.

Pour les proches  du Chef de l’État, celui-ci est un homme d’honneur et il est libre d’annoncer à son peuple le remaniement de son gouvernement. il n’y a aucun inconvénient . A fait savoir un proche du président TOUADERA et d’ajouter « Il ne peut que faire ce qu’il a dit. Cela fait partie de la transparence dans ses actions ».

Depuis l’annonce de ce remaniement, la peur s’est installée dans les rangs de l’équipe SMS qui ne savent plus à quels Saints ou diables se confier. Des sessions des prières se multiplient au domicile de certains ministres et des visites nocturnes chez les charlatans se multiplient. Les bruits des roues de tous véhicules sortis du Palais pour la radio Bangui font battre les cœurs. Quoi qu’ils fassent, le navire sarandji ou sarandji 1 laissera sur le quai, plusieurs ministres et embarquera plusieurs nouveaux ministrables en costumes cravatés.

Parmi ces ministrables sur le quai depuis le 13 août, selon des rumeurs de Bangui suscitées par le discours du Président de la République, figurent un certain Mouanda résidant aux États-Unis et appelé d’urgence à Bangui pour succéder au financier Henri Marie DONDRA

Jean Sosthène Dèngbè, conseiller du président Touadéra pendant la compagne et actuel Directeur de cabinet du ministre Jean-Serge Bokassa aussi est sur le quai et attend prendre le morceau découpé du grand Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, selon ces même rumeurs.

Ainsi va la vie…

 

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