Centrafrique: L’ancien Coordonnateur des anti-balaka, Patrice Edouard Ngaïssona, candidat à la prochaine présidentielle

Publié le 24 octobre 2015 , 5:14
Mis à jour le: 24 octobre 2015 5:14 pm

(Corbeau News Centrafrique)

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L’ancien Coordonnateur des anti-balaka, Patrice Edouard Ngaïssona,

candidat à la prochaine présidentielle

Bangui, (C.NC), 25-10-2015

 

La liste des candidats déclarés à la prochaine présidentielle en République centrafricaine n’a cessé de s’agrandir. Jeudi 22 octobre, la Direction de campagne de l’ex-Coordonnateur général des anti-balaka, président du Parti centrafricain pour l’unité et le développement (PCUD) et président de la Fédération centrafricaine de football, Patrice Edouard Ngaïssona, a animé un point de presse à l’hôtel Ledger Plazza Bangui. Un seul message : Patrice Edouard Ngaïssona est candidat à la prochaine présidentielle « pour un Centrafrique nouveau et émergent ».
Pendant que les autorités de la transition, les responsables de l’ANE et la communauté internationale se battent encore pour sortir un nouveau chronogramme électoral, du fait de l’impossibilité de la tenue du chronogramme actuel, les partis politiques et plus précisément les candidats aux prochaines élections affutent leurs armes.

Patrice Edouard Ngaïssona entre dans la course à la présidentielle. Sa Direction nationale de campagne a annoncé sa candidature en indépendant, jeudi dernier. C’est sous un applaudissement assourdissant que Eloge Koy, Secrétaire général de la DNC a fait son annonce, une annonce qui intervient au moment où le candidat est absent du territoire national.

« Face à l’urgence de la gravité actuelle de notre pays, et la nécessité de s’inscrire dans la trajectoire de la philosophie politique du Président fondateur Barthelemy Boganda, exprimée à travers ces cinq célèbres verbes, nous nous adressons à vous ce jour, jeudi 22 octobre 2015, pour vous dire que nous avons le bonheur suprême d’annoncer solennellement que son Excellence, M. Patrice Edouard Ngaïssona se porte candidat pour devenir président de la République centrafricaine. » a-t-il déclaré.
D’aucuns se poseraient certainement la même question posée par M. Koy : « Pourquoi cette candidature ? » Puisqu’il y en a déjà une soixantaine pour un seul fauteuil présidentiel. Mais, la réponde du Secrétaire général n’a pas tardé : « Patrice Edouard Ngaïssona est seul qui peut unir le peuple centrafricain ; le seul qui s’est soucié de la survie du peuple centrafricain pendant que tous les autres avaient pris la poudre d’escampette face à la tempête du mal qui s’est acharnée sur les familles centrafricaines tant chrétiennes que musulmane ; le seul qui est capable d’oser, d’agir, d’entreprendre et de construire pour changer les conditions de vie du peuple et rendre le plus difficile, envisageable ; le seul qui est capable de créer les conditions de travail et du bien-être socio-économique pour tous ; le seul qui est passionné par l’idée de relancer et de moderniser l’agriculture, facteur productif des principales sources des devises de notre pays grâce à la fertilité du sol , aux conditions climatiques et biodiversité. Nous croyons qu’il n’y a pas de fatalité. »
L’autre aspect qui galvanise la Direction nationale de campagne de Ngaïssona, c’est que ce dernier, émanation donc de la ‘’volonté populaire’’ allusion faite au mouvement révolutionnaire dont Ngaïssona était Coordonnateur général, devrait jouir d’une grande popularité acquise sur cette parcelle politique.

Car, selon Koy, « En face, il n’y a personne. Ceux qui sont en face sont ceux qui ont contribué au désastre du peuple centrafricain. Ils sont tous repérés par les centrafricains et, comme dit l’adage, un homme repéré un est homme mort. Ils sont politiquement morts et enterrés depuis longtemps. »
Cette candidature est aussi la résultante d’une lecture patriotique de ses porteurs, comme l’a exprimé le Secrétaire général en ces termes : « Voilà depuis plus de 50 ans que la République centrafricaine a accédé à la souveraineté nationale. Nul n’ignore qu’elle dispose d’énormes potentialités économiques, parmi lesquelles les fabuleux gisements pétrolifères, les immenses ressources énergétiques, forestières, minérales et une diversité de minerais métalliques qui sont encore inexploitées faute d’une politique viable et efficiente de promotion économique et sociale.

Malgré l’existence remarquable de ces potentialités économiques qui devraient servir au développement du pays, le peuple continue de souffrir sous le joug e la précarité et de la pauvreté. Qu’à cela ne tienne, le pays est fragmenté à la fois socialement, économiquement et politiquement. Les centrafricains ne savent plus vivre ensemble et le bien collectif est désintégré… »
Entre temps, Ngaïssona avait fondé un parti politique dénommé PCUD (Parti centrafricain pour l’unité et le développement qui peine d’accréditation dans les coffres du ministre de l’Administration du territoire. C’est ce qui explique la présentation en indépendant de Ngaïssona à la prochaine présidentielle.
Notons que les journalistes se sont intéressés à la proximité de Ngaïssona avec les anti-balaka devenus aujourd’hui de la mère à boire pour les populations civiles, notamment ceux des 5ème, 8ème, 4ème et 3ème arrondissements de la capitale à travers les actes de braquages appelés ‘’cousquette’’.

En réponse, le Secrétaire général pense plutôt que c’est un atout du fait que ce mouvement est l’émanation du peuple pour faire front devant les envahisseurs et les exterminateurs de la nation.
Rendez-vous est donc donné le 2 novembre prochain pour l’investiture de Patrice Edouard Ngaïssona.

 

Bangui,  Fred KROCK Pour  CNC

 

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