Centrafrique : La Cour Pénale Internationale (CPI) dispose d’une dizaine des mandats d’arrêt prêts pour les auteurs présumés des crimes de masse en RCA.

Publié le 14 décembre 2016 , 5:51
Mis à jour le: 14 décembre 2016 5:51 am

Centrafrique : La Cour Pénale Internationale (CPI) dispose d’une dizaine des mandats d’arrêt prêts pour les auteurs présumés des crimes de masse en RCA.

Cour-Pénéale-Internationale

Bangui, le 14 décembre 2016. 11:43′.

Par: Gisèle MOLOMA.

Depuis l’ouverture de deux enquêtes pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité par la CPI après des multiples assassinats et tortures commis sur le sol Centrafricains entre 2012-2016 par les différents groupes armés, une dizaine des mandats d’arrêt et d’amener pour les présumés auteurs de ce massacre serait déjà disponible au Parquet de ladite Cour. Certains mandats seraient transmis au Service d’Interpol français de Lyon discrètement il y’a quelques jours. Si ces informations se confirment, ces mandats, en toute logique, feront énormément du bruit dans les mois à venir.

Dans l’un de nos précédents articles, nous avions annoncé l’arrivée à Bangui de quelques enquêteurs de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour boucler les toutes dernières enquêtes sur les présumés crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le sol Centrafricain entre 2012-2016 par les groupes armés. Lors de cette enquête, des preuves palpables qui corroborent les soupçons des différents crimes graves relevant de la compétence de la Cour Pénale Internationale (CPI) avaient été retrouvées et confisquées. Pour les enquêteurs de cette haute Institutions judiciaire, la plus importante partie du boulot est déjà faite et il est donc nécessaire de passer à la phase suivante, celle qui pourrait faire énormément du bruit.

D’après nos informations, 6 mandats d’arrêt environ et visant quelques Chefs Séléka étaient déjà disponibles au bureau du Procureur de la CPI, sans pour autant les déclencher. Ils préféraient attendre ceux visant les chefs Anti-Balaka. Désormais chose faite.

Selon nos sources à la Cour Pénale Internationale (CPI), cinq noms sur 45 chefs identifiés et connus des Anti-Balaka sont ajoutés aux 6 de la séléka. Au total, 11 mandats d’arrêts en bonne et due forme sont déjà disponibles pour faire voyager à la Haye certains barrons de la guerre dans le pays.

Les sous-chefs et exécutants de la barbarie seront pris en charge par la Cour Pénale  Spéciale pour la Centrafrique (CPS) en phase finale de sa création en dépit de léger retard occasionné conformément au chronogramme établi en amont.

Pour des raisons de sécurité et du secret d’instruction, nous avons préféré de ne pas diffuser des noms dans cet article. Ce qui est sûr, il y’aura de la surprise contrairement à ce que certaines personnes le pensent.

En 2013, la rébellion de la Séléka avait renversé le pouvoir du Général François Bozizé tout en prenant à partie la population civile qui n’avait d’autre choix que de fuir dans les pays voisins. Quelques mois plus tard, une milice armée a été créé par le camp Bozizé dénommée Anti-Balaka pour venger. Plus violente comme la Séléka, ces miliciens utilisent les machettes et couteaux pour commettre des crimes relevant de la compétence de la CPI. Plus de 7000 morts ont été officiellement reconnus.

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