Centrafrique : Ferdinand Mbokoto Madji, Président fondateur du CNCA-PDD  sort du silence et interpelle Touadéra

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Ferdinand Mbokoto Madji, Président fondateur du CNCA-PDD  sort du silence et interpelle Touadéra

 

Le CNCA-PDD rejette le dialogue proposé par Touadéra, exigeant une médiation internationale neutre pour un processus inclusif
Le Président du parti CNCA-PDD, Ferdinand Mbokoto Madji.

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le Congrès National Centrafricain pour la Paix, la Démocratie et le Développement (CNCA-PDD), sous la plume de son Fondateur et Président National, Ferdinand Mbokoto Madji, adresse une lettre ouverte cinglante au Président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra alias Baba Kongoboro.

 

Intitulée sous la devise « Servir la Nation est un Impératif Incompressible », cette missive, datée du 07 juin 2025, dénonce la crise multidimensionnelle qui asphyxie le pays et exhorte le chef de l’État à un changement radical de cap.

 

Une nation à l’agonie et un peuple en attente

 

Ferdinand Mbokoto Madji, opposant exilé, rappelle les circonstances de son départ : « En tant qu’opposant exilé pour avoir refusé la révision de la Constitution de mars 2016 que le peuple centrafricain s’était librement choisi, en tant que citoyen pourchassé pour avoir dénoncé l’alliance meurtrière avec des milices russes, rwandaises et autres mercenaires, je me fais aujourd’hui devoir de rompre le silence ». Il dresse un constat alarmant : « La République centrafricaine est à l’agonie. Elle ploie sous une crise multidimensionnelle – sécuritaire, politique, économique, sociale – qui appelle à un sursaut historique. »

 

Le document brosse le portrait d’un pays en détresse : « Un pays désorganisé, appauvri, méprisé, où la redistribution et la justice sociale ne sont que mirages pour le citoyen lambda ». Le peuple, selon le CNCA-PDD, est suspendu aux paroles du Président, dans l’espoir d’un « éclair de lucidité, d’un élan de vérité, d’un signe d’espoir », mais reste confronté à une réalité sans appel : « Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, une misère commune nous unit : pauvreté, famine, maladies, chômage massif, inégalités criantes ».

 

En outre, la lettre dénonce le caractère prévisible et creux des allocutions de M. Touadéra, résumées en cinq points récurrents : « 1. Une auto-congratulation sur une croissance économique fictive,

  1. L’invocation des crises internationales pour justifier les échecs internes,
  2. Une glorification de forces armées que le peuple ne reconnaît plus,
  3. Une promesse de justice égalitaire dans un État gangrené par l’impunité,
  4. Et enfin, la reprise du slogan creux ‘Tous zo a tè yè’, devenu cri de ralliement des affamés et symbole de la vacuité politique ». Pour le CNCA-PDD, ces discours s’éloignent des attentes réelles du peuple, qui « réclame des repères, des actes concrets, et non des discours convenus ».

 

Les oubliés de la nation

 

La lettre ouverte dévoile le sort des franges les plus vulnérables de la population. La jeunesse, représentant « plus de 67 % de la population », est « abandonnée, utilisée comme marchepied pour les ambitions des élites, sans formation, sans perspectives. » Les femmes, quant à elles, sont « reléguées à des rôles subalternes, accablées par le chômage, les violences et l’absence totale de reconnaissance. » Les retraités « mendient pour survivre », et les paysans demeurent « invisibles, oubliés, méprisés. »

 

Un cri pour des gestes forts

 

Face à ce tableau sombre, Ferdinand Mbokoto Madji exhorte le Président à « sortir des logiques anciennes, à dépasser les discours politiciens et la démagogie ». Il propose des actions concrètes : « Libérez les opposants incarcérés pour des motifs politiques ; ouvrez un dialogue sincère, sans exclusion ; rétablissez la confiance en dépassant la logique de la revanche. » Mais le point culminant de cet appel est une demande audacieuse : « Ayez le courage d’annoncer publiquement votre renoncement au projet inconstitutionnel de troisième mandat ». Selon le CNCA-PDD, ce geste « révélerait au monde entier que l’homme d’État sommeille encore en vous » et « vous grandirait aux yeux du peuple et de l’Histoire. »

 

La lettre se termine sur une note de fermeté teintée d’espoir. “Le temps n’est plus aux manœuvres. Il est venu d’être à la hauteur du moment. L’avenir de notre nation en dépend”, écrit Mbokoto Madji, avant de conclure : “Avec espoir et détermination nous allons libérer notre pays.”

 

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