Centrafrique: affrontement entre séléka et Anti-balaka à Dékoa

Publié le 7 juillet 2014 , 4:11
Mis à jour le: 7 juillet 2014 4:11 pm

                                      Des détonations d’armes ont été de nouveau entendues dimanche dans la ville de Dékoa (centre). Des ex Séléka et des Anti-Balaka se sont affrontés; ces deux groupes armés cantonnés dans cette ville. Des morts et des blessés ont été enregistrés. Des habitants ont de nouveau pris fuite pour se réfugier dans la brousse.

«Ces nouvelles violences ont pris de court tous les habitants de Dékoa  qui étaient nombreux ce matin  au marché et à l’église », a dit un responsable religieux contacté au téléphone par le RJDH. « Ces échanges de tirs ont causé la mort d’une femme  et d’un élément anti-Balaka, tués par les ex-Séléka », a souligné ce responsable religieux. Il accuse aussi les forces internationales de n’être pas intervenues pour protéger les civils en ce moment.

Youssouf, responsable des ex-Séléka de Dékoa, confirme l’affrontement mais nie que affrontements ont fait des victimes. Selon lui, l’incident de ce dimanche a été provoqué par des Anti-Balaka qui ont tenté un braquage au niveau du marché de la ville. C’est en intervenant pour les contrecarrer que les éléments de la Misca et de la Sangaris ont essuyé leurs tirs et ceux-ci ont répliqué. «Il n’y a pas eu de morts ni de blessés et le calme est rapidement revenu après les échanges de tirs», a confié Youssouf au RJDH.

Le porte-parole de la milice Anti-Balaka Emotion Brice Namsio a quant à lui rejeté en bloc ces accusations. « Nous avons déjà lancé un arrêt des hostilités. La coordination des Anti-Balaka ne reconnait pas la présence de leurs éléments à Mbrès, Dékoa, Bambari », a indiqué  Emotion Brice Namsio joint en début d’après midi par le RJDH.

Francis Ché, porte-parole de la Misca, indique qu’il s’agissait plutôt d’un mouvement de protestation des ex-Séléka contre l’installation des autorités locales. Selon lui, la Misca est intervenue pour calmer la situation.

Ces nouvelles violences interviennent à Dékoa alors que les forces internationales et certaines autorités ainsi que la population ont amorcé au début de la semaine des négociations en vue de redéploiement des autorités locales. Celles-ci avaient quitté la villa à cause de la menace des groupes armés.

RJDH

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