Carnage à Ngoutéré : Des soldats FACA sèment la terreur après leur déroute

Carnage à Ngoutéré : Des soldats FACA sèment la terreur après leur déroute

 

Les éléments rebelles du mouvement 3r sur des motos circulant sur la rue principale de Bocaranga, dans la préfecture de l'Ouham-Pendé, au nord-ouest de la RCA. CopyrightCNC
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Bangui, CNC. Un drame sanglant a frappé le village de Ngoutéré, situé à 45 km de Bocaranga dans la préfecture de l’Ouham-Pendé. Des soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) ont massacré un patriarche musulman et ses enfants, révélant la brutalité des forces gouvernementales envers les civils qu’elles sont censées protéger.

 

L’horreur s’est déchaînée quelques heures après une attaque dévastatrice des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) contre la position des FACA à Ngoutéré. Les soldats gouvernementaux, pris de panique, s’étaient alors dispersés. Certains avaient fui dans la forêt, d’autres s’étaient cachés chez des villageois. Comme des rats peureux dans un trou, perpétrant ainsi un Carnage à Ngoutéré .

 

Nos investigations minutieuses révèlent qu’au moins 5 soldats FACA, dont nous taisons les noms pour l’instant, sont restés dissimulés et se sont cachés à Ngoutéré après l’attaque des rebelles. Mais 15 heures du temps plus tard, dans la nuit du 11 au 12 septembre 2024, ces hommes ont défoncé la porte d’un patriarche musulman respecté de tous. Avec une cruauté inouïe, ils ont abattu ce père de famille ainsi que ses 4 enfants. C’est un véritable Carnage à Ngoutéré.

 

“Ce vieux musulman était aimé de tous ici. Même pendant la crise de 2013-2015, les chrétiens l’avaient protégé. On ne comprend pas pourquoi les FACA l’ont tué, lui et sa famille, faisant ainsi un Carnage à Ngoutéré  “, témoigne à CNC un habitant sous couvert d’anonymat.

 

Après ce Carnage à Ngoutéré , les soldats ont fui comme des trouillards en moto vers Bocaranga, abandonnant définitivement leur position à Ngoutéré. Le village se retrouve désormais sans protection militaire.

 

Des versions contradictoires circulent sur ces événements tragiques. La CPC affirme dans un communiqué que les mercenaires russes de Wagner et les FACA auraient massacré 19 civils le 12 septembre en représailles. Mais notre enquête démontre que ni les Russes ni d’autres FACA ne sont revenus à Ngoutéré après l’attaque rebelle. Seuls les 5 soldats cachés au village ont perpétré ces meurtres avant de s’enfuir.

 

Le communiqué de la CPC, daté du 14 septembre 2024, dénonce : “Les mercenaires russes de Wagner et leurs alliés les FACA s’en sont pris, le jour suivant du 12 septembre 2024, comme à leur habitude, à la paisible population civile. Ainsi, sont-ils allés au domicile d’un père de famille nommé Aladji SIHO qu’ils ont assassiné ainsi que sa femme et ses six (6) enfants. En chemin, ils ont massacré une douzaine de civils qui vaquaient à leurs occupations”.

 

Nos sources sur place contredisent cette version de ce Carnage à Ngoutéré , confirmant que seuls les 5 soldats FACA cachés dans le village sont responsables du massacre. La confusion autour de ces événements souligne le chaos qui règne dans la région et la difficulté d’établir la vérité.

 

Ce massacre gratuit de civils innocents par des soldats censés les protéger pose de sérieuses questions sur la discipline et le contrôle des FACA. Le gouvernement doit faire toute la lumière sur ce drame et punir sévèrement les coupables. Sans quoi, la confiance déjà fragile entre l’armée et les populations ne pourra que s’éroder davantage.

 

La situation à Ngoutéré démontre la complexité du conflit centrafricain, où civils, rebelles et forces gouvernementales s’entremêlent dans un cycle de violence apparemment sans fin. Les populations locales, prises entre le marteau et l’enclume, paient le prix fort de cette instabilité chronique.

 

L’attaque initiale des rebelles et la réaction brutale des soldats FACA montrent l’urgence d’un dialogue inclusif pour résoudre pacifiquement la crise. Sans une solution politique durable, les civils centrafricains continueront d’être les principales victimes de ce conflit meurtrier qui déchire le pays depuis trop longtemps.

 

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