Bangui,  les travaux de réhabilitation des routes, un marché juteux pour extorquer des fonds publics

Publié le 5 décembre 2022 , 7:00
Mis à jour le: 5 décembre 2022 3:38 pm

 

Bangui (République centrafricaine) – En République centrafricaine, le marché de travaux de réhabilitation des routes est devenu un bon marché juteux légal pour extorquer des fonds publics à ciel ouvert. Le cas patent est celui qui se déroule en ce moment dans les rues de Bangui. On détruit les vraies routes bitumées pour y mettre des latérites arrosées avec des résidus du goudron. Une véritable opération de destruction des infrastructures publiques sur fond de pompage des fonds publics.

Photo prise 5 jours après la mise en circulation de la route de croisement avenue Touadera à l'institut Pasteur de Bangui goudronnée par une entreprise
Photo prise 5 jours après la mise en circulation de la route de croisement avenue Touadera à l’institut Pasteur de Bangui goudronnée par une entreprise

  

 

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 6 décembre 2022

 

Les travaux de réhabilitation des routes, un marché juteux

 

Dans son  message à la nation à l’occasion de la proclamation de la République centrafricaine le 30 novembre 2022,  le Président de la République, monsieur Faustin Archange Touadera, avait insisté sur le message du coordonnateur du BRDC, maître Crépin Mboli-Goumba, appelant la communauté internationale à suspendre toute coopération avec le régime de Bangui.

Pour le Président de la République, cette déclaration n’est rien d’autre qu’un appel lancé à l’endroit des partenaires de notre pays pour leur demander de suspendre toutes les aides destinées au peuple centrafricain. Pour lui, en appelant à la suspension des aides budgétaires et humanitaires, le BRDC désire le maintien de notre pays dans la dépendance et la pauvreté, la suspension des travaux de réhabilitation des routes, etc..

Justement, c’est le volet des travaux de réhabilitation  des routes qui nous intéresse dans cette analyse.

Depuis plusieurs mois, à Bangui, les Centrafricains sont stupéfaits par de nombreux travaux de réhabilitation dans les rues de la capitale. Selon le gouvernement, ces travaux sont réalisés sur fonds propre de l’État centrafricain. Or, en se référant à la déclaration du Président de la République, on a vite compris que ces travaux sont financés en grande partie par la communauté internationale. C’est donc un moyen facile pour extorquer des fonds aux partenaires.

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Est-il possible de construire une route qui a une durée de vie d’une semaine au maximum?

 

C’est justement ce qui se passe en ce moment en République centrafricaine. La photo en illustration dans cet article, est celle prise sur la route refaite en goudron chinois, de la gendarmerie au croisement Institut Pasteur et remise en circulation à seulement 2 jours. Tous les véhicules qui passent sur cette route emportent chez eux, où sur une autre route, quelques gouttes de peinture noire. Une honte nationale qui les oblige à tout refaire à nouveau.

Iimaginez qu’une route enrobée, construite depuis plus de 30 ans, sera toute détruite pour la remplacer avec de simple latérite, coloré avec de goudron. Du jamais vu sur la planète. Et c’est ce qui se fait sur l’avenue de l’indépendance, rebaptisée route de Damara allant du 4ème arrondissement au pk12. Des bitumes avec des épaisseurs qu’il fallait, sont casés pour les remplacer demain avec des résidus de goudron chinois.

La scène s’est répétée et se répétera dans toute la capitale. Ce qui fait qu’à Bangui, la ville est devenue une ville poussièreuse. Difficile de circuler sans s’être coloré des poussières.

Pendant la saison pluvieuse, c’est de l’inondation partout. De même que durant la saison sèche, c’est le tour de la poussière d’envahir les quartiers. Mais à quel moment que les Centrafricains peuvent-ils vivre  normalement dans leur pays?

Et avec tout ça, on dit que Touadera est un bâtisseur. Mort de rire!

Affaire à suivre…

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