Bangui, le cauchemar de la circulation : un gouvernement incompétent laisse le pays devenir un cimetière à ciel ouvert

Publié le 2 octobre 2023 , 7:40
Mis à jour le: 2 octobre 2023 1:48 pm

Bangui, le cauchemar de la circulation : Un gouvernement incompétent laisse le pays devenir un cimetière à ciel ouvert

 

Circulation devant National Hôtel à Sica-Bangui. CopyrightCNC
Circulation devant National Hôtel en face du marché et entrée de l’hôpital de Saïdou à Sica-Bangui. CopyrightCNC

 

 

Bangui, 01 octobre 2023 (CNC) – Bangui, la capitale de la République centrafricaine  , est devenue un véritable cauchemar pour tous ceux qui osent s’aventurer sur ses routes. Chaque jour, les habitants de cette ville sont confrontés à un danger permanent, une situation qui aurait pu être évitée si le gouvernement avait pris des mesures sérieuses pour garantir la sécurité routière. Au lieu de cela, Bangui est devenue une morgue, un cimetière à ciel ouvert, où les tragédies se produisent quotidiennement.

 

L’une des caractéristiques les plus choquantes de Bangui est l’absence flagrante de panneaux de signalisation sur les routes. Dans une ville où les hôpitaux, les écoles et d’autres endroits sensibles comme les marchés devraient être clairement signalés avec les obligations de vitesse afin d’obliger les conducteurs à comprendre qu’ils entrent dans une zone de denses circulations piétonnes et limiter leur vitesse, il n’y a rien. Les conducteurs roulent en toute anarchie, mettant en péril la vie de milliers de citoyens. Cette absence de régulation est inacceptable, d’autant plus que les normes internationales en matière de sécurité routière exigent la présence de panneaux de signalisation dans de telles zones.

 

Circulation avec une moto dans une rue de Bangui
Un poste de police incendié à Bangui. CopyrightCNC

 

L’exemple le plus frappant de cette négligence est la zone entourant l’hôpital communautaire de Bangui, l’hôpital de l’Amitié, l’hôpital général ou se trouve le centre pédiatrique de Bangui, situés respectivement sur l’avenue des martyrs et l’avenue de l’indépendance, avec sans panneau de limitation de vitesse.

 

Les accidents de la circulation y sont monnaie courante, avec des incidents très graves dus aux excès de vitesse tels que la récente collision entre une moto et un bus, causée par l’excès de vitesse sur l’avenue des martyrs, juste devant l’hôpital communautaire. Pourtant, affirme un observateur de la société centrafricaine, c’est une zone où les panneaux de signalisation devraient indiquer les vitesses à limiter et surtout, une zone où les conducteurs eux-mêmes doivent savoir qu’ils doivent rouler à moins de 50Km/h.

 

Cette tragédie n’est malheureusement pas isolée, car des cas similaires se produisent presque quotidiennement dans cette ville. Les citoyens vivent dans la terreur chaque fois qu’ils doivent traverser la route en regardant de gauche à droite sans cesse, car ils savent que leur sécurité n’est pas garantie, ils savent que les conducteurs ne cèdent jamais de passage aux piétons même s’ils traversent cette route sur les zones autorisées.

 

Pire encore, il n’existe aucune réglementation obligeant les conducteurs à ralentir à proximité des écoles et des zones sensibles. La vie des enfants et des familles est ainsi mise en danger chaque jour, sans que personne ne prenne de mesures pour y remédier. Le ministère des Transports, censé veiller à la sécurité routière, est resté inactif pendant des années, permettant ainsi à la situation de s’aggraver.

 

Un incident particulièrement tragique s’est produit récemment sur l’avenue Boganda, où une mère de famille a perdu la vie en traversant la route avec ses six enfants. Un véhicule l’a percutée violemment, laissant les enfants traumatisés et sans mère. Cette tragédie aurait pu être évitée si des limites de vitesse appropriées, des panneaux de signalisation avaient été en place pour protéger les piétons et les conducteurs aussi recyclés dans des autoécoles.

 

L’incompétence, l’indécision et l’inaction du gouvernement ont fait que, même si les panneaux de signalisations doivent être installées lors de réfection de certaines routes, les ingénieurs et techniciens en charge font implanter des panneaux selon leurs entendements et selon leurs volontés sans aucun respect des normes et distances autorisées. Tous les panneaux sont plantés les uns après les autres selon les distances que leurs anges gardiens leur communiquent : panneau de succession de virage devant deux autres panneaux à intervalle de 2 mètre chacun. Après un autre panneau de danger Dos d’âne et le troisième le panneau indiquant une route rétrécis. Comment un conducteur peut se retrouver ? S’était interrogé un apprenti Camerounais interrogé par la Rédaction.

 

Panneau signalisation sur la route entre Paoua et Bétoko

 

En outre, il est alarmant de constater que de nombreux véhicules et motos circulent sans assurance. Les compagnies d’assurance elles-mêmes se dérobent à leurs responsabilités en cas d’accident, laissant les victimes sans soutien financier ni médical. Cette situation est scandaleuse et montre à quel point le système est défaillant et se meurt.

 

En fin de compte, vivre à Bangui, c’est vivre constamment sous la menace de la mort, simplement en empruntant les routes de la ville. Le gouvernement centrafricain est totalement indécis et laisse des gens complément irréfléchis et incompétents en matière de sécurité routière, laissant ainsi les citoyens à leur sort. Il est grand temps que des mesures sérieuses soient prises pour mettre fin à cette crise, mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut pour une année renouvelable après évaluation positive avant que Bangui ne devienne un véritable cimetière à ciel ouvert avec des sociétés des pompes funèbres à chaque 100 mètres aux abords des rues. La vie de chaque citoyen mérite d’être protégée, et il est temps que le gouvernement agisse en conséquence pour mettre un terme à cette tragédie quotidienne.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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