Bangui : La rentrée scolaire relance le ballet frénétique des bus

Bangui : La rentrée scolaire relance le ballet frénétique des bus

 

Des minibus stationnés au terminus nord au centre-ville de Bangui. Photo CNC / Mickael Kossi
Des minibus stationnés au terminus nord au centre-ville de Bangui. Photo CNC / Mickael Kossi

 

Bangui, CNC. En ce lundi 16 septembre 2024, Bangui s’éveille dans une effervescence familière. La rentrée scolaire transforme la capitale centrafricaine en une ruche bourdonnante, rythmée par le va-et-vient incessant des bus.

 

Dès l’aube, au marché PK12, une foule dense se masse. “Quatrième!, Miskine!, Centre-ville !, 5 kilos !”, scandent les receveurs, donnant le signal d’une ruée effrénée vers les portes des bus.

 

Le parcours des bus dessine la géographie vivante de la ville. Après le départ de PK12, les véhicules font halte au marché Gobongo. Puis, arrivés au croisement du 4e arrondissement, ils empruntent une déviation vers le croisement Marabéna sur l’avenue Koudoukou.

 

Au croisement Koudoukou, les bus passent sur l’avenue des martyrs pour progresser vers le centre-ville, passant devant l’hôpital communautaire sur l’avenue des Martyrs, multipliant les arrêts pour charger et décharger des passagers. Le trajet se poursuit jusqu’à l’université, avant de remonter sur la rue Touadera vers le lycée technique, le lycée Caron, le Centre Hospitalier Universitaire (CHU), pour finalement atteindre le terminus nord au centre-ville.

 

Si dans les établissements publics, la rentrée reste timide, les écoles privées semblent prendre de l’élan. Au bord des routes, c’est la cohue. Élèves, professeurs, fonctionnaires, commerçants, tous se précipitent pour attraper un bus.

 

“C’est le même cirque chaque année”, soupire Jeannette, une vendeuse du marché Gobongo. “Mais c’est notre quotidien, il faut bien se déplacer”.

 

Cette frénésie fait le bonheur des transporteurs, conducteurs et receveurs. Après des vacances difficiles où les recettes étaient maigres, la rentrée est un soulagement. “C’est parti pour neuf mois”, s’exclame Alban, un chauffeur. “Enfin, on va pouvoir travailler normalement”.

 

Au fil de la journée, exactement comme dans la matinée, les itinéraires se diversifient. Des bus partent vers le marché Combattant, d’autres vers KM5 ou Boy-Rabe, pour le nord, dessinant une toile complexe à travers la ville. Mais d’autres points restent encore, sur la voie du sud, vers Kassaï – Ouango, ou encore vers Pétévo- Bimbo à la sortie ouest de la ville, ou encore vers KM5, les trajets sont nombreux à explorer.

 

Ce ballet urbain se répète quotidiennement, rythmant la vie de milliers de Banguissois. Une chorégraphie certes chaotique, mais essentielle, symbole d’une ville en perpétuel mouvement, malgré les défis.

 

Dans cette fresque vivante de Bangui, les bus sont bien plus qu’un simple moyen de transport. Ils incarnent le pouls de la ville, battant au rythme des espoirs et des luttes de ses habitants. La rentrée scolaire marque ainsi non seulement le retour à l’école, mais aussi le retour à une certaine normalité économique pour de nombreux acteurs de la ville.

 

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