(Corbeau News Centrafrique)

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6 MOIS D’ EMPRISONNEMENT AVEC SURSIS ET 1.000.000 FCFA D’AMANDE POUR AMINE MICHEL

 

Bangui, Corbeau News Centrafrique 23-05-2015

 

“Au fond, le tribunal correctionnel déclare Amine Michel coupable pour les faits qui lui sont reprochés, lui accorde les circonstances atténuantes. En répression, le tribunal le condamne en 6 mois d’emprisonnement avec sursis et 1.000.000 FCFA d’amande, ordonne la restitution de sa carte de séjour, et le condamne en dépend. Monsieur Amine, vous avez 10 jours pour relever appel de cette décision si elle ne vous satisfait pas” c’est la décision finale de tribunal correctionnel de Bangui, au procès d’Amine Michel, président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), ce 22 mai 2015. Un acharnement politique contre l’un des futurs candidats aux élections en Centrafrique ou une réelle poursuite judiciaire pour la détention de plusieurs passeports? Si tel est le cas, beaucoup de autorités centrafricaines qui occupent des hautes fonctions de l’État devront aussi passer à la barre comme Amine Michel.

Devant une assistance d’environ 300 personnes, et une défense de huit (8) avocats, Amine Michel est finalement condamné pour usage des documents dont les informations sont contradictoires. Il s’agit du passeport centrafricain et camerounais dont l’authenticité est approuvée à la fois par le gouvernement centrafricain et le gouvernement camerounais qui, de part et d’autre, ont reconnu avoir livré légalement ces documents à Amine Michel. Or les informations fournies sur son arrestation ont laissé croire qu’il détient des passeports falsifiés. De surcroît, il serait en possession d’un passeport afghan alors qu’il n’en un aucun. Lors de son procès tout a démontré claire que la question du passeport afghan est une oeuvre des détracteurs de monsieur Amine qui veulent coûte que coûte l’écarter de la course au pouvoir. Car le fameux passeport afghan n’existe pas, une fabrication de toute pièce pour diaboliser le président de l’UNDP.

Un cas similaire à l’affaire DSK l’homme politique français empêché d’aller aux élections ou un simple fait réel? Certes! Le mal dans cette affaire ne réside pas dans la possession de différents passeports que ça soit centrafricain ou camerounais. C’est le faite d’être né dans les lieux différents en même date. Sur les deux passeports, centrafricain et camerounais, Amine Michel est né le 22 avril 1970 dans la ville de Sibute en République centrafricaine, et né en cette même date à Yaoundé au Cameroun. Infraction ou Erreur!

” Je fais la déclaration régulière de mes documents. Mais s’il y a l’erreur sur ces documents, il n’appartiendra pas à moi mais à l’administration qui me les livrés”, a déclaré Amine Michel pendant le procès.

Le sujet qui a fait débat au procès jusqu’à la condamnation du coupable, les informations sur le passeport camerounais de monsieur Amine sont des données erronées d’après le parquet de Bangui. Alors que les autorités camerounaises ont approuvé l’authenticité du document.

Si Amine Michel est condamné pour avoir possédé plusieurs passeports, les autorités ont charge de la transition n’en échapperaient pas elles aussi. Car dans ce pays, les personnalités politiques ont toujours une double nationalité. Et si c’est une manœuvre de nature à barré la route au candidat de l’UNDP afin de ne pas faire la course à la magistrature suprême qui se pointe à l’horizon, les conditions de son arrestation jusqu’au procès laisse à comprendre. L’acte de mépris de l’ambassadeur de France à Bangui, Charles Malinas envers Amine Michel lors de la clôture du Forum national de Bangui dans l’hémicycle du parlement provisoire, n’est un fait à banaliser.

“Si je ne me suis pas engagé en politique, je ne devrais me retouver aujourd’hui devant la barre même si mes documents sont faux. Moi, je cherche l’argent à l’extérieur pour venir aider la population pendant qu’eux, ils amassent ici pour déposer à l’extérieur”, a ajouté Amine qui a lancé de pique à ses détracteurs.

Le président de l’UNDP, Amine Michel a été arrêté, le 7 février 2015, à l’aéroport international Bangui M’poko pour avoir possédé plusieurs faux passeports alors qu’il allait prendre le vol pour Paris.

 

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Bangui, Eric NGABA Pour CNC