Assistance aux victimes : les Centrafricains sont-ils gouvernés par des robots ou des humains?

Publié le 14 février 2023 , 6:40
Mis à jour le: 14 février 2023 1:29 pm

 

Bangui (République centrafricaine) – Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, les centrafricains se demandent si ceux qui prétendent les gouverner sont-ils vraiment des êtres humains ou des robots asiatiques? Si la réponse est affirmative dans l’un ou l’autre cas, ils se demandent pourquoi ils n’ont-ils pas la culture d’assistance  aux victimes? Et quel est le rôle du ministère des Actions humanitaires en République centrafricaine ?

L'une des deux victimes de Bania à l'hôpital de Berberati. copyrightCNC
L’une des deux victimes de Bania à l’hôpital de Berberati. copyrightCNC

 

Rédigé par Bertrand Siri

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 15 février 2023

 

Les Centrafricains sont-ils gouvernés par des robots?

 

De Bangui à Birao en passant par Bambari, Bria, Obo, Bozoum, Bossangoa, Berberati ou Mbaïki   pour arriver à Bouar, les autorités gouvernementales et préfectorales ont bizarrement le même comportement.  Ils sont insensibles aux cris de détresse de leurs compatriotes, surtout ceux qui viennent de subir des actes de violence. On parle déjà d’assistance aux victimes.

Prenons la ville de Berberati, où rien que cette année, il s’est passé beaucoup de choses où les autorités locales n’ont même pas pris leur petit temps pour rendre visite aux victimes.

Le 19 janvier dernier, 4 jeunes petits enfants, en voulant cueillir une mangue, se faisaient attaquer par un groupe des abeilles qui les ont sauvagement piqués à la tête.  L’un des quatre jeunes enfants  a succombé de ses blessures quelques minutes plus tard, et les trois autres hospitalisés à l’hôpital de Berberati. Durant plusieurs semaines, ces trois enfants ont été hospitalisés, immobilisant de facto  ses parents qui sont tous des cultivateurs.  Pendant ce temps, les autorités préfectorales, y compris le chef de leur quartier n’ont pas eu le courage d’aller rendre visite aux victimes.

La jeune Alfredine, la victime, à l'hôpital de Berberati. CopyrightCNC
La jeune Alfredine, la victime, à l’hôpital de Berberati. CopyrightCNC

 

La plus étonnante

 

Plus grave encore, c’est la jeune fille de 10 ans qui a failli être égorgée par un suspect. L’affaire avait fait énormément de manchettes, mais à l’hôpital la jeune fille n’a reçu aucune visite du maire, du chef de quartier, ou même du préfet pour lui souhaiter une prompte guérison.  Plus étonnant encore c’est l’affaire de Bania, où deux braves jeunes  ont été agressés par les soldats FACA à Bania, 50 kilomètres de Berberati sur l’axe de Nola. L’une des deux victimes avait reçu une balle dans sa tête et se trouve en ce moment dans le coma à l’hôpital à Berberati. Tandis que la deuxième victime avait reçu des balles dans son corps. Elle se trouve également à l’hôpital à Berberati. Entre-temps, ni les autorités préfectorales ni les chefs de sécurités de la Mambéré Kadéi ne leur ont rendu visite. Et les mêmes cas sont nombreux ailleurs.

Ceci dit,  les autorités centrafricaines n’ont pas une culture d’assistance, malgré qu’il y’a un ministère responsable de l’action humanitaire.

 

 

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