A mesure que l’État-major de Bangui s’enhardit, combien sont ses “partenaires” russes ?

Publié le 8 juin 2021 , 6:28
Mis à jour le: 8 juin 2021 6:28 am

 

Bangui, République centrafricaine, mardi, 8 juin 2021 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Officiellement, le nombre de soldats et officiers russes détachés en Centrafrique tourne autour de 800. S’ajoutent toutefois les “civils” sous contrat avec le ministère russe de la défense et les operateurs des systèmes de commandement importés par Moscou.

Des mercenaires russes assurent la protection rapprochée de hauts responsables gouvernementaux lors des célébrations de la Fête des travailleurs à Bangui, en République centrafricaine, le 1er mai 2019.
Des mercenaires russes assurent la protection rapprochée de hauts responsables gouvernementaux lors des célébrations de la Fête des travailleurs à Bangui, en République centrafricaine, le 1er mai 2019. PHOTO ASHLEY GILBERTSON, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

 

La poursuite menée le 30 mai, à l’aube, par les Forces armées centrafricaines jusqu’en territoire tchadien, a été largement attribuée par les généraux de N’Djamena comme par plusieurs de leurs homologues de la région, aux “instructeurs” russes opérant aux côtés des forces centrafricaines. Ceux-ci travaillent à neutraliser les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), qui opèrent depuis le Tchad.

 

Les combats, qui ont abouti à la mort de six soldats tchadiens, posent la question de la taille du contingent russe actuellement déployé en Centrafrique. Officiellement, le nombre de soldats et officiers détachés à Bangui tourne autour de 800 : à la petite centaine présente depuis l’année dernière sont venus s’ajouter le mois dernier 600 hommes supplémentaires (AI du 26/05/21). Mais ce comptage ignore la part importante de “civils” russes qui, officiellement, ne sont que des supplétifs privés sous contrat avec le ministère de la défense russe. Il s’agit cependant de soldats d’active qui, très rapidement, peuvent renfiler l’uniforme.

 

De nombreux techniciens militaires

 

A ce contingent “gris” s’ajoutent les nombreux techniciens militaires qui opèrent les équipements de plus en plus sophistiqués importés par Moscou en Centrafrique, notamment les systèmes de commandement, les réseaux télécoms et les drones. Là encore, certains techniciens sont des privés, d’autres des militaires d’active, sans que la distinction soit toujours très facile à faire.

 

Au final, le détachement russe actuellement présent en Centrafrique pourrait dépasser les 3 000 hommes, soit bien au-delà des chiffres officiels.

 

 

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